Exécutions de 102 kuluna en RDC : le ministre de la Justice Constant Mutamba dément les déclarations attribuées par l’agence de Presse américaine AP

Le ministre de la Justice de la République Démocratique du Congo (RDC), Constant Mutamba, a fermement démenti avoir accordé une interview à l’agence de presse américaine Associated Press (AP) concernant l’exécution de 102 bandits, communément appelés kuluna, dans le pays. Cette réaction fait suite à une dépêche publiée par l’AP et relayée par plusieurs mainstreams notamment CNN Monde, qui affirmait que le ministre avait confirmé ces exécutions dans un communiqué.

https://edition.cnn.com/2025/01/05/africa/congo-executes-urban-bandits-intl-latam/index.html

Dans un tweet publié sur son compte officiel, Constant Mutamba a catégoriquement nié ces allégations :

« Je n’ai accordé d’interview à aucun média, encore moins à l’AP, sur les opérations de lutte contre le banditisme urbain (Zéro Kuluna – Ndobo) que mènent le ministère de l’Intérieur et celui de la Justice à travers le pays. » Il a également invité l’agence à rectifier ses informations, conformément à la loi sur la liberté de la presse, qualifiant la dépêche de « fausses informations« .

Le ministre a toutefois rappelé que les lois congolaises prévoient la peine de mort et les mécanismes pour son application. Il a expliqué que les kuluna jugés et condamnés à mort par les tribunaux congolais ont été transférés dans des prisons de haute sécurité, loin de leur lieu d’arrestation, en attendant l’exécution de leur peine.

« Les bandits urbains kuluna jugés et condamnés à mort par nos tribunaux ont été transférés dans des prisons de haute sécurité, loin de leur milieu d’arrestation, pour exécution de la peine conformément aux lois congolaises« , a-t-il précisé.

RDC: Les bandits urbains arrêtés et transférés dans les prisons de haute sécurité

Constant Mutamba a également souligné la gravité de la situation, comparant la montée des gangs urbains en RDC à celle qui a contribué au renversement du régime haïtien.

« Ce phénomène de gangs urbains a conduit au renversement du régime haïtien, probablement en raison de l’absence de mesures conséquentes de répression et de dissuasion », a-t-il déclaré.

Le ministre a réaffirmé la détermination du gouvernement à lutter fermement contre ce fléau : « Nous allons afficher de la fermeté contre les kuluna qui seront arrêtés et mis à la disposition de la justice, car ils sèment mort et désolation dans la société. »

Les déclarations du ministre visent à clarifier la position du gouvernement tout en rappelant l’importance du respect des procédures judiciaires en vigueur. En attendant, cette controverse médiatique soulève des questions sur la diffusion d’informations sensibles et la responsabilité des agences de presse internationales dans leur traitement. L’AP n’a pas encore réagi publiquement à la demande de correction formulée par le ministre Mutamba.

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