Ce jeudi 15 mai 2024 restera marqué d’une pierre blanche dans l’histoire de l’Inspection Générale des Finances (IGF) de la République Démocratique du Congo. Dans un cadre empreint de solennité, Christophe Bitasimwa Bahi a officiellement pris les rênes de cette institution clé, succédant à Jules Alingete Key, dont le mandat a été salué pour son impact sur la transparence financière du pays. La cérémonie de passation, organisée dans l’enceinte de l’IGF sous l’égide du Directeur de Cabinet du Chef de l’État, Monsieur Anthony Nkinzo Kamole, symbolise à la fois une continuité et un nouveau chapitre pour ce pilier de la gouvernance congolaise.

La cérémonie, sobre mais riche en symboles, a débuté par la remise des dossiers en cours par Jules Alingete à son successeur, suivie de la signature du procès-verbal officialisant la transition. L’ancien Inspecteur Général, visiblement ému, a exprimé sa gratitude envers le Président de la République pour la confiance accordée durant son mandat. « Je connais vos capacités respectives et ne doute pas que vous donnerez le meilleur de vous pour accomplir vos missions », a-t-il déclaré à l’adresse de Christophe Bitasimwa et de son adjoint, Emmanuel Tshibingu Nsenga, soulignant leurs compétences professionnelles forgées lors de collaborations passées.
En retour, le nouveau chef de l’IGF a rendu un hommage appuyé à son prédécesseur, reconnaissant l’héritage solide laissé par ce dernier. « L’image de marque de l’IGF est aujourd’hui à un très haut niveau grâce au leadership de l’Inspecteur Alingete. Nous allons garder le même élan. On ne peut pas remplacer Alingete, on lui succède », a affirmé Christophe Bitasimwa, mêlant humilité et fermeté dans ses propos.
Intervenant au nom du Chef de l’État, Anthony Nkinzo Kamole a rappelé les exigences présidentielles pour cette institution stratégique. Insistant sur les valeurs cardinales que sont la rigueur, la discrétion, l’impartialité et l’efficacité, il a souligné le rôle crucial de l’IGF dans la lutte contre les détournements et la mauvaise gestion des fonds publics. « Le contrôle ne fait pas beaucoup de bruit, mais il fait mal », a-t-il martelé, rappelant la mission sensible de l’institution.
À l’endroit de Jules Alingete, dont le bilan a été salué, le Directeur de Cabinet a ajouté : « Vous avez marqué votre saison et j’en suis très fier. Les gens peuvent dire que vous n’avez pas été parfait, mais nous, nous disons que vous avez fait ce qu’il fallait. » Une reconnaissance publique qui résume l’impact d’un mandat ayant redoré le blason de l’IGF.
Alors que la RDC s’engage dans des réformes structurelles, les attentes sont immenses : renforcer la transparence, optimiser l’utilisation des ressources et consolider la confiance des partenaires internationaux. Dans ce contexte, la succession à la tête de l’IGF n’est pas qu’un changement de garde : c’est un signal fort envoyé aux acteurs économiques et politiques, confirmant que la lutte contre la corruption reste une priorité nationale.
La page Jules Alingete est désormais tournée, mais son héritage continuera d’inspirer les actions futures de l’IGF. Une transition réussie, sous le signe du respect et de la détermination, qui ouvre la voie à un nouveau cycle de vigilance et d’efficacité au service de la nation.
Rédaction : Horus-Gabriel Buzitu