Kinshasa marche pour la paix : la Premiere Ministre Judith Suminwa porte la voix d’un Congo meurtri

Ce samedi 29 mars 2025 les femmes congolaises, aux côtés de la Cheffe du gouvernement Judith Suminwa Tuluka, ont transformé les rues de Kinshasa en un immense corridor de revendications pour la paix. Aux côtés du Réseau des Femmes Solidaires Internationales (RFSI), des milliers de manifestantes « mères, jeunes filles, activistes et citoyennes anonymes » ont marché d’une seule voix pour dénoncer l’escalade de violence dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC), notamment au Nord-Kivu et au Sud-Kivu, et exiger la fin de « l’agression rwandaise ».

Sous des banderoles arborant des slogans tels que « Plus de sang, plus de larmes » ou « La paix est un droit, pas un privilège », la marche pacifique a symbolisé le cri étouffé d’une population confrontée à des décennies de conflits.

Annonce de Mobilisation nationale contre la guerre en RDC

« Nous refusons que nos enfants grandissent dans la peur. Nous refusons que nos sœurs soient violées, que nos villages soient réduits en cendres », a lancé une participante, le visage marqué par l’émotion.

Les manifestantes ont interpellé la communauté internationale, accusée de passivité face aux atrocités attribuées aux groupes armés soutenus, selon elles, par le Rwanda.

Au terme de la marche, la Première Ministre Judith Suminwa a reçu un mémo des organisatrices, résumant leurs exigences : un cessez-le-feu immédiat dans les zones en conflit, le retrait des forces étrangères « occupant illégalement le territoire congolais », et la mise en place d’une médiation internationale impartiale.

L’un des membres du Réseau des Femmes Solidaires Internationales (RFSI)

« Ce document n’est pas qu’une liste de demandes. C’est le reflet de la souffrance de millions de Congolaises », a déclaré une représentante du RFSI.

Dans un discours percutant, Judith Suminwa a épousé la colère des manifestantes.

Première Ministre Judith Suminwa

« Nous sommes fatigués de compter les morts, de voir les jeunes filles et mamans violées. Nous décrions les assassinats, et nous sommes épuisés de voir les FARDC et les Wazalendo se battre seuls pour protéger notre pays. Nous disons ça suffit ! », a-t-elle tonné, sous les applaudissements. La Cheffe du gouvernement a rappelé que la paix n’était pas négociable : « Notre souveraineté n’est pas à vendre. »

Réaffirmant la détermination de son gouvernement, Suminwa a promis de renforcer le « front populaire pour la paix », incluant un soutien accru aux forces armées congolaises (FARDC) et aux groupes d’autodéfense locaux (Wazalendo).

En quittant la place de la Gare, épicentre de la mobilisation, Judith Suminwa a conclu :

« Aujourd’hui, le Congo pleure, mais il se bat aussi. Et tant qu’il restera une mère, une fille, une sœur pour crier justice, notre combat ne s’arrêtera pas. »

Rédaction : Horus-Gabriel Buzitu

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