Un cessez-le-feu immédiat entre la RDC et le Rwanda scellé à Doha sous l’égide du Qatar

Une trêve immédiate et sans conditions a été annoncée ce mardi entre la République démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda, mettant un terme provisoire à des mois de tensions dans l’est congolais. Cet accord, salué comme une avancée majeure pour la stabilité régionale, est le fruit d’une médiation inédite menée par l’Émir du Qatar, Cheikh Tamim bin Hamad Al Thani, lors d’une réunion trilatérale à Doha réunissant les présidents Félix Tshisekedi (RDC) et Paul Kagame (Rwanda).

La rencontre du 18 mars 2025, organisée à l’initiative du Qatar, allié stratégique des deux nations , s’inscrit dans la continuité des efforts diplomatiques régionaux. Les chefs d’État ont réaffirmé leur engagement envers le cessez-le-feu convenu lors du sommet de Dar es-Salaam (Tanzanie) du 8 février 2025, qui avait déjà rassemblé les blocs économiques de la CAE (Communauté de l’Afrique de l’Est) et de la SADC (Communauté de développement d’Afrique australe).

Les processus de Luanda et de Nairobi, jusqu’alors parallèles, ont officiellement été fusionnés ou alignés, selon les termes du communiqué final, afin de créer un cadre unifié pour une paix durable.

Les processus de Luanda (axé sur le dialogue politico-militaire) et de Nairobi (centré sur le désarmement des groupes armés) avaient jusqu’ici progressé séparément, avec des résultats mitigés. Leur fusion, actée à Doha, marque une étape cruciale vers une coordination renforcée entre les acteurs régionaux et internationaux. Les présidents Tshisekedi et Kagame ont salué cette évolution, tout en rendant hommage au Qatar pour son « hospitalité » et son « engagement en faveur de la sécurité africaine ».

Si les défis sont immenses, l’accord de Doha offre une lueur d’espoir. Pour la RDC, il s’agit d’un pas vers la souveraineté retrouvée sur ses territoires orientaux. Pour le Rwanda, souvent accusé de soutenir des milices dans la région, cet engagement pourrait marquer un tournant dans ses relations avec Kinshasa. Quant au Qatar, cette médiation renforce son statut de facilitateur clé sur la scène géopolitique africaine.

Les prochaines semaines seront déterminantes. Une commission mixte, soutenue par des experts internationaux, devrait être mise en place pour superviser l’application des engagements. En attendant, la population congolaise, épuisée par des années de guerre, espère enfin entrevoir la paix.

Communiqué officiel de la République du Qatar

Rédaction : Horus-Gabriel Buzitu

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