Le sommet consacré au rapprochement du Plan Mattei (Italie) et du Global Gateway (Union européenne) s’est achevé ce vendredi à Rome sur un appel fort de l’Afrique pour une coopération renouvelée. La Première Ministre de la République Démocratique du Congo, Judith Suminwa Tuluka, a été l’une des voix majeures portant cette exigence : un partenariat véritablement « gagnant-gagnant », centré sur la réalisation de projets structurants au service direct des populations africaines.
Face aux représentants européens et italiens, la Cheffe du gouvernement congolais a insisté sur la nécessité de dépasser les modèles hérités du passé. « L’avenir de notre continent passe impérativement par la valorisation de nos propres richesses, par et pour nos populations », a-t-elle déclaré, soulignant que les investissements doivent avoir un impact tangible sur le développement humain et l’industrialisation locale.
Mme Suminwa Tuluka a détaillé les secteurs cruciaux nécessitant un soutien massif et coordonné :
1. L’agriculture : Pour assurer la sécurité alimentaire et développer une agro-industrie transformatrice.
2. Les énergies renouvelables : Essentielles pour électrifier le continent durablement et soutenir son industrialisation.
3. La formation professionnelle et technique : Afin de doter la jeunesse africaine, fer de lance de l’avenir, des compétences nécessaires.
Ce projet phare, soutenu par les initiatives Global Gateway et Mattei, incarne la nouvelle philosophie réclamée par les dirigeants africains : des infrastructures qui ne se contentent pas d’exporter des matières premières brutes, mais qui s’inscrivent dans une chaîne de valeur régionale créatrice d’emplois, de savoir-faire et de prospérité partagée.
L’intervention de Judith Suminwa Tuluka à Rome a résonné comme un rappel clair des attentes de l’Afrique. Le continent entend désormais être un partenaire à part entière dans la définition et la mise en œuvre des projets de développement qui le concernent au premier chef.
L’accent mis sur les « projets structurants au service des populations » et sur la transformation locale des richesses dessine les contours d’une relation future où le bénéfice mutuel et le développement endogène de l’Afrique ne seront plus des vœux pieux, mais les fondements de la coopération. Le succès du Corridor de Lobito, dans cette optique, sera un test décisif.
Par Horus-Gabriel Buzitu