Alors que les chefs d’État africains se réunissaient ce samedi à Addis-Abeba pour le 38ᵉ sommet de l’Union africaine (UA), un incident diplomatique inédit a éclipsé les débats : l’équipe de presse présidentielle de la République démocratique du Congo (RDC), accréditée pour couvrir l’événement, s’est vue « bloquée dans son hôtel » par des agents de sécurité éthiopiens, sans explication officielle. Une situation qualifiée de « bizarre et inquiétante » par les journalistes congolais, dans un contexte de crise régionale exacerbée.
Selon les informations recueillies, une vingtaine de membres des services de sécurité éthiopiens ont encerclé le véhicule transportant les journalistes de la délégation congolaise samedi matin, ordonnant au chauffeur de « ne pas bouger ».
Le même scénario s’est répété pour les équipes accompagnant la Première ministre congolaise, Judith Suminwa, empêchées de rejoindre le siège de l’UA où se tenaient des discussions clés sur la crise sécuritaire dans l’est de la RDC.
Le président congolais Félix Tshisekedi, absent du sommet pour participer à la Conférence de Munich sur la sécurité, a vivement dénoncé les « velléités expansionnistes » de Kigali, sans obtenir de sanctions concrètes de la part de l’UA.
Alors que les États membres peinent à s’accorder sur les réparations coloniales ou la réforme du Conseil de sécurité de l’ONU, cet incident renforce l’image d’une institution paralysée par les rivalités géopolitiques