SANTE| Le Ministère de la santé Publique annonce le déploiement du vaccin contre le paludisme et l’industrialisation de la production des moustiquaires imprégnées

Le paludisme, « tueur silencieux » de la République Démocratique du Congo (RDC), continue de provoquer des ravages insupportables. Dans un message poignant, le Ministre de la Santé Publique, Roger Kamba, a tiré la sonnette d’alarme face à des chiffres qui « disent l’urgence » et appellent à une mobilisation nationale sans précédent.

En 2024, la RDC a enregistré 27 657 762 cas de paludisme, un chiffre qui traduit une crise sanitaire aux proportions dramatiques. Parmi ces cas, plus de 13 millions concernent des enfants de moins de cinq ans et un million de femmes enceintes, populations vulnérables face à la maladie. Le ministre Kamba n’a pas mâché ses mots : « 22 224 vies ont été arrachées, souvent dans la solitude, dans la nuit. Ces chiffres ne sont pas abstraits. Ils disent notre devoir. »

Face à cette urgence, le gouvernement congolais déploie une riposte structurée autour de trois axes : prévention, accès aux soins pour tous et production locale. Le nouveau vaccin antipaludique, déjà introduit dans le Kongo Central, le Lualaba et le Haut-Katanga provinces à haute transmission , sera étendu dès mai 2025 à huit provinces supplémentaires. Une avancée majeure saluée par les acteurs de santé publique.

Mais l’innovation ne s’arrête pas là. Pour la première fois, la RDC va industrialiser la production de moustiquaires imprégnées, jusqu’ici majoritairement importées. « Lutter efficacement contre le paludisme, c’est aussi réduire notre dépendance, créer de l’emploi local, et bâtir une réponse congolaise, forte, résiliente, durable », a insisté Roger Kamba. Cette initiative vise autant à protéger les populations qu’à renforcer l’autonomie économique du pays.

Avec une ambition claire éradiquer le paludisme d’ici 2030, le ministre appelle à un sursaut collectif. « Ce combat, nous le menons ensemble, avec courage, méthode, et foi en notre nation », a-t-il déclaré, soulignant l’importance d’une coordination entre autorités, partenaires internationaux et communautés.

Le message de Roger Kamba est sans équivoque : derrière les statistiques se cachent des drames humains, mais aussi l’espoir d’un avenir où le paludisme ne sera plus qu’un souvenir. L’heure est à l’action et la RDC entend bien la saisir.

Rédaction : Horus-Gabriel

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