Le ministère de la santé publique de la République démocratique du Congo (RDC) a annoncé ce la déclaration officielle d’épidémies de choléra dans les provinces du Haut-Katanga, du Tanganyika, du Sud-Kivu, du Nord-Kivu, de la Tshopo et du Kongo Central.
Selon le ministre de la Santé publique, Roger Kamba, « à ce jour, 18 385 cas ont été notifiés depuis le début de l’année, dont 364 décès, soit une létalité de 2 % ». Ce taux est bien supérieur au seuil de 1 % recommandé par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), soulignant la gravité de la situation.
Le choléra, maladie diarrhéique aiguë liée à la consommation d’eau ou d’aliments contaminés, se propage rapidement dans les zones où les conditions d’hygiène et d’assainissement sont précaires. Les provinces concernées, notamment celles de l’Est, font face à des défis logistiques et sécuritaires, compliquant l’accès aux soins.
Les autorités sanitaires appellent à une mobilisation renforcée, incluant des campagnes de sensibilisation, la distribution de kits d’hygiène et la vaccination ciblée. Des partenaires internationaux, dont l’OMS et l’UNICEF, pourraient être sollicités pour appuyer la riposte.
La RDC connaît des épidémies de choléra de manière récurrente, en raison notamment du manque d’infrastructures sanitaires adéquates et des déplacements de populations dus aux conflits armés. En 2023, ses zones avaient été enregistrés plusieurs cas, selon les données officielles.
Le ministre Kamba a exhorté les populations à respecter les mesures préventives, notamment le lavage régulier des mains et l’utilisation d’eau potable. Une surveillance épidémiologique renforcée a été mise en place pour suivre l’évolution de la situation.
Par Dieumerci Anawezi