SANTÉ| 37 000 cas confirmés de MPOX signalés dans 25 pays selon OMS

L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a confirmé, à l’issue d’une réunion d’urgence tenue la semaine dernière, le maintien du statut d’ urgence de santé publique de portée internationale (USPPI) pour l’épidémie de Mpox. Malgré des progrès dans la réponse de certains pays, la maladie continue de se propager, en particulier en Afrique, où la République démocratique du Congo (RDC) concentre plus de la moitié des cas mondiaux.

Depuis janvier 2024, 37 000 cas confirmés de Mpox ont été signalés dans 25 pays, entraînant 125 décès, selon les derniers chiffres de l’OMS. La RDC reste le pays le plus touché, avec 60 % des cas confirmés et 40 % des décès, suivie par l’Ouganda, le Burundi et la Sierra Leone, où une flambée inquiétante a été observée ces dernières semaines.

En RDC, les autorités sanitaires rapportent entre 2 000 et 3 000 cas suspects chaque semaine, avec des foyers actifs dans les provinces du Sud-Kivu, Nord-Kivu et Kinshasa. La capitale congolaise fait face à une saturation des centres de santé, où le taux d’occupation atteint 39,2 %, selon un récent rapport.

Si l’Afrique reste le continent le plus affecté, l’OMS met en garde contre une transmission non détectée dans d’autres régions du monde. Depuis 2024, sept nouveaux pays ont signalé leurs premiers cas, dont l’Albanie, l’Éthiopie et le Togo. En Europe et en Amérique du Nord, des cas sporadiques liés à des voyages ont été identifiés, confirmant le risque d’une propagation silencieuse .

Face à cette crise, l’OMS insiste sur la nécessité d’un financement accru et d’une coordination mondiale, et exige une somme de 147 millions de dollars pour mettre en œuvre le plan stratégique de réponse selon le directeur général de l’organisation, Tedros Adhanom Ghebreyesus.

Alors que l’épidémie persiste, les experts soulignent l’importance de la vaccination ciblée, du dépistage précoce et des mesures d’hygiène. « Éviter le contact avec les animaux sauvages et les lésions cutanées des malades reste la meilleure protection », rappelle un épidémiologiste congolais.

Avec des chiffres toujours en hausse et une réponse sanitaire fragilisée par des défis logistiques et financiers, la lutte contre le Mpox reste un enjeu majeur de santé publique.

Par Dieumerci Anawezi

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