Dans le cadre d’un engagement fort en matière de rédevabilité, le ministre de la Communication, Patrick Muyaya, a récemment reçu le Vice-Premier ministre de la Fonction Publique, Jean-Pierre Lihau. Cette rencontre a été l’occasion pour M. Lihau de faire le bilan des actions menées et d’illustrer les réformes mises en place depuis son arrivée au ministère.

SE. Jean-Pierre Lihau a commencé son discours en louant l’acte du président Félix Tshisekedi lors de son passage à Kisangani, soulignant l’importance de l’itinérance promise par le Chef de l’État après les élections.
« Nous avons vécu cette situation d’une manière tout à fait heureuse de voir le décideur se rapprocher des citoyens », a-t-il déclaré, faisant référence à la compassion du Président envers les habitants de Kisangani, ainsi qu’à sa visite des infrastructures sportives et administratives de la ville.
Au cours de son intervention, le Vice-Premier ministre a mis en avant la nécessité de redresser l’appareil administratif, une mission qui lui a été confiée par le Président. Parmi les mesures phares, l’identification biométrique des fonctionnaires de l’État a été mise en œuvre. Cela a permis d’élaborer un Annuaire alphabétique des agents et fonctionnaires, ainsi que de revoir tous les cadres des structures organiques afin de garantir une gestion budgétaire prévisionnelle et maîtrisée.
Jean-Pierre Lihau a également abordé la question des retraites, un sujet crucial pour de nombreux fonctionnaires. « Nous nous sommes attaqués à l’amélioration des pensions pour que la retraite ne soit plus une descente aux enfers », a-t-il affirmé. En 2022, 11 000 agents ont été mis à la retraite, avec une pension désormais stabilisée et augmentée, le moins gradé touchant 8000 $, tandis que le plus gradé peut percevoir jusqu’à 20 000 $.
Pour améliorer les conditions socio-professionnelles des agents, le Vice-Premier ministre a insisté sur la nécessité de redresser d’abord la situation globale des ressources humaines au sein de l’État. Il a révélé qu’à son arrivée au ministère, seulement 182 000 agents de l’État étaient rémunérés, contre 171 000 désormais mécanisés sur trois ans, avec une prévision d’un accès à une pension adéquate pour plus de 10 000 fonctionnaires d’ici la fin de l’année 2024.
Les réformes ne s’arrêtent pas là. Dans le secteur de la santé, grâce à un dialogue social instauré avec toutes les commissions paritaires, plusieurs mesures ont été mises en place : l’alignement à la prime de risque pour 34800 agents, la mécanisation de la base pour 15 000 agents, ainsi que le réajustement de la rémunération pour 5177 médecins promus. De plus, 91 117 agents ont été régularisés.
Dans le cadre de ses réformes, le gouvernement congolais est résolument engagé dans la valorisation du statut des enseignants.
« Nous luttons pour accorder aux enseignants leur statut général de fonctionnaires, afin qu’ils puissent bénéficier d’avantages significatifs et d’une meilleure reconnaissance de leur rôle essentiel dans la société. »
L’évolution de l’enveloppe financière mensuelle allouée aux enseignants depuis l’accession du Président Félix Tshisekedi au pouvoir témoigne de cette volonté d’amélioration. Voici les détails clés :
2019 : L’enveloppe mensuelle a été portée de 70 155 000 000 FC à 112 784 000 000 FC, marquant un premier pas important vers la réforme du secteur éducatif.
2020 : La somme s’établit à 112 564 000 000 FC, consolidant les progrès réalisés lors de l’année précédente.
2021 : Cette année-là, des allocations de fin de carrière ont été versées à environ 4430 enseignants du primaire, en plus du paiement de la prime de la gratuité, renforçant ainsi le soutien financier accordé aux enseignants
2022 : Le gouvernement a pris en charge 70 226 enseignants de nouvelles unités et a procédé à un réajustement de la prime de la gratuité de plus ou moins 30 000 FC par enseignant. De plus, les frais de fonctionnement des écoles ont également été révisés à la hausse, afin d’améliorer les conditions d’enseignement.
2024 : Une attention particulière sera portée à 7829 enseignants non payés du secondaire, avec un ajout prévu de 100 000 FC par enseignant, portant l’effectif global à 698 194 enseignants de tous niveaux confondus.