Ce dimanche, un entretien décisif s’est tenu en Angola entre les Présidents Félix Tshisekedi de la République Démocratique du Congo et João Lourenço de l’Angola. Cette rencontre a été marquée par l’invitation adressée à l’ancien Chef d’État kenyan, Uhuru Kenyatta, afin de faire le point sur le Processus de Nairobi, tout en établissant un lien avec les discussions en cours à Luanda.
Nairobi, M. Kenyatta a la responsabilité d’organiser des consultations avec les groupes armés. Ces discussions ont pour objectif de planifier la démobilisation, le désarmement et la réinsertion sociale de ces groupes, une étape cruciale pour garantir la paix et la stabilité dans la région. Lors de cette réunion, M. Kenyatta a fait état d’une évolution préoccupante : le groupe terroriste M23 a quitté la table des négociations, choisissant de recourir à la violence plutôt qu’à la diplomatie. Ce retrait représente un obstacle majeur à la paix et à la sécurité dans la région, soulignant ainsi l’urgence d’une action concertée pour ramener ces acteurs sur la voie du dialogue.
La rencontre entre les deux présidents et l’ancien chef d’État kenyan s’inscrit dans un cadre plus large de recherche de solutions durables aux conflits qui affectent la région des Grands Lacs africains. La coopération entre les pays voisins est essentielle pour faire face aux défis sécuritaires et humanitaires, et pour garantir un avenir pacifique aux populations concernées.
Initialement prévue ce dimanche, la réunion tripartite entre les Présidents Félix Tshisekedi, Paul Kagame et João Lourenço n’aura finalement pas lieu. Les dirigeants congolais et angolais ont décidé de se concentrer sur un tête-à-tête avant d’étendre leurs discussions à leurs délégations respectives.
L’annulation de cette rencontre tripartite est due au refus de la délégation rwandaise de participer à des discussions censées mettre fin aux hostilités dans l’Est de la RDC, notamment par le retrait des troupes rwandaises des zones congolaises.
Samedi, lors d’une réunion des ministres des Affaires étrangères des trois pays concernés, le Rwanda avait conditionné la signature de l’accord à l’organisation d’un dialogue direct entre la RDC et les terroristes du M23, une proposition qui a été rejetée par la partie congolaise.