Un drame poignant a secoué la région de Masisi, dans la province du Nord-Kivu, avec la découverte du corps de Jacques Nzitonda, lieutenant-colonel de l’armée rwandaise (RDF), retrouvé pendu à un arbre à l’entrée de Katale Sud. Cet acte tragique, qui a suscité émotion et interrogations, s’accompagne d’une lettre bouleversante laissée par l’officier, révélant les raisons profondes de son geste.
Avant de mettre fin à ses jours, Jacques Nzitonda a retiré son uniforme et ses effets militaires, laissant derrière lui une lettre rédigée en anglais. Dans ce message, l’officier exprime son désespoir face à la situation qu’il vivait et dénonce les conditions difficiles auxquelles il était confronté.
Dans sa lettre, le lieutenant-colonel Jacques Nzitonda livre un témoignage poignant :
- Sur son engagement militaire : « Je n’ai pas prêté serment pour venir mourir au Congo, mais pour défendre mon pays. »
- Sur les pertes inutiles : « Ici, nous voyons nos compatriotes mourir sans raison valable. »
- Sur son dilemme : « Si je retourne au Rwanda, je serai tué. C’est pourquoi je pars, en espérant que nous nous retrouverons dans une autre vie. »
- Sur sa mission : « Nous n’entrons pas dans l’armée pour combattre les Congolais, mais pour défendre notre nation en cas de troubles. »
Le suicide du lieutenant-colonel Jacques Nzitonda est un rappel tragique des réalités humaines derrière les conflits armés et les tensions géopolitiques. Sa lettre, empreinte de désespoir et de sincérité, offre un aperçu rare des dilemmes moraux et des souffrances vécues par ceux qui sont pris dans ces situations complexes.