Une vaste opération de nettoyage du fichier de paie de la fonction publique a récemment eu lieu en République Démocratique du Congo. Sur les 450 270 agents déclarés par les administrations centrales et les divisions de Kinshasa, seuls 113 577 agents, soit environ un tiers, ont été validés lors du contrôle biométrique. Ce processus a conduit à la mise en place d’un annuaire alphabétique et numérique des cadres et agents de l’État.
Lors d’une cérémonie officielle tenue le jeudi 26 septembre à Kinshasa, la Première ministre Judith Suminwa a déclaré : “Le temps où l’État payait de faux agents doit être révolu”. Elle a souligné l’importance de poursuivre cette identification biométrique sur l’ensemble du territoire national, car l’annuaire actuel ne concerne que les services centraux et les divisions urbaines de la capitale Kinshasa.
Judith Suminwa a également encouragé le ministère de la Fonction Publique à intensifier ses efforts pour mettre fin au phénomène des « nouvelles unités ». Elle a insisté sur la nécessité de disposer d’un mécanisme efficace de suivi et de contrôle pour veiller au respect strict des règles d’accès à la fonction publique, conformément à la Constitution, afin d’éviter de retomber dans les erreurs du passé.
Le Vice-Premier ministre de la Fonction publique, Jean-Pierre Lihau, a ajouté que l’annuaire alphabétique est bien plus qu’un simple répertoire nominatif. Il a précisé que cet outil de gestion symbolise la volonté ferme du gouvernement de maîtriser l’ensemble des effectifs de son appareil administratif et de marquer l’avènement d’un nouveau système de gestion des ressources humaines.
Jean-Pierre Lihau a également précisé que les agents débarqués du fichier de paie étaient soit fictifs, soit des doublons. Il a reconnu que des recours avaient déjà été déposés par les personnes concernées.