RDC| Phénomène Mobondo à Kinshasa : Les Racines d’un Conflit Territorial

Dans les confins du plateau de Bateke, à quelques encablures de Kinshasa, se joue un drame qui oppose deux tribus ancestrales : les Teke et les Yaka. Ces deux peuples partagent le plateau du Kwango, Maindombe et Kinshasa depuis des siècles, mais aujourd’hui, leurs affrontements incessants révèlent des enjeux bien plus complexes.

Au-delà des querelles entre fermiers Yaka et chefs coutumiers Teke, ce conflit n’est pas tribal. Le cardinal Ambongo l’a souligné : “Il n’y a pas de conflit tribal entre Yaka et Teke.” Ces deux groupes ont coexisté pacifiquement pendant des lustres. Ce qui divise, c’est la vente des terres pour favoriser l’expansion territoriale du Rwanda. Des gabarits pro-rwandais ont acquis d’immenses étendues de terres riches en minerais stratégiques et en pâturages inexploités. L’ancien président congolais Joseph Kabila, Vital Kamerhe et même le président rwandais Paul Kagame ont participé à cette frénésie d’acquisition foncière.

Au cœur de ce conflit, une milice émerge : les “Mobondo”. Ils sèment la terreur dans le territoire de Kwamouth (Mai Ndombe) et ont étendu leur rayon dans les provinces du Kwango et du Kwilu. À Kinshasa, les Mobondo opèrent dans une partie de la commune de Maluku. Leur présence soulève des questions sur la sécurité et l’inaction des autorités locales.

Les victimes appellent à un renforcement de la sécurité. Les chefs coutumiers alimentent ces conflits, et l’autorité communale semble impuissante face à la montée de la violence. Dans cette partie de la capitale, le sang coule, et la nouvelle cité de la diaspora en construction reste vulnérable. Ce phénomène Mobondo révèle les enjeux fonciers, politiques et sécuritaires qui secouent la région. Il est temps que les autorités agissent pour préserver la paix et protéger les populations locales.

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