RDC: Patrick Muyaya justifie la position congolaise sur l’intégration économique régionale

Le Ministre de la Communication et des Médias, Porte-parole du Gouvernement, Patrick Muyaya Katembwe, a animé ce mercredi un Special Briefing Presse. Les échanges ont principalement porté sur la « Cohérence stratégique de la RDC dans le Processus de Washington : la paix comme préalable à l’intégration économique régionale ».

En préambule, le Porte-parole du Gouvernement a mis en avant la récente participation du Chef de l’État à la dernière Assemblée générale des Nations Unies à New York. Il a souligné que cette année, la représentation de la République Démocratique du Congo a dépassé la simple symbolique du discours.

« La RDC a été élue membre non permanent du Conseil de sécurité », a rappelé Patrick Muyaya. Et d’ajouter : « Dans ce cadre, la ministre des Affaires étrangères a même présidé l’une des séances. Par ailleurs, le Président de la République a profité de sa tribune pour insister sur la nécessité de reconnaître le génocide perpétré en RDC. »

Le cœur des débats a concerné la décision du Gouvernement congolais de ne pas signer l’acte fondateur du nouveau cadre d’intégration économique régionale. Le ministre Muyaya en a expliqué les raisons, une position fondée sur une logique de réalisme et de souveraineté.

Kinshasa estime, en effet, que les prérequis en matière de paix sur le terrain ne sont pas encore suffisamment établis pour parapher un tel accord. « Notre position est restée cohérente », a insisté le ministre. « Le Président de la République l’a maintes fois souligné : toute discussion sur l’économie ou l’intégration est subordonnée au rétablissement d’une paix définitive et durable. »

Cette posture ferme ne remet nullement en cause le travail technique déjà accompli par les experts congolais, a tenu à préciser le Porte-parole. La logique de la RDC est séquentielle et stratégique.

« Notre priorité absolue est l’instauration d’une paix durable. Le développement et les écomes viendront dans un second temps », a-t-il expliqué. Il a ensuite souligné le risque d’une incompréhension de l’opinion publique : « Il serait incohérent, aux yeux de notre population, de signer un accord d’intégration économique régionale alors que la pleine souveraineté du pays – une condition non-négociable pour nous – n’est pas encore restaurée. »

Par ce briefing, le gouvernement congolais envoie un message clair à ses partenaires : son engagement pour le développement régional est entier, mais il s’inscrit dans une feuille de route où la sécurité et la souveraineté nationale constituent le préalable incontournable.

Par Horus-Gabriel Buzitu

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