Les services sanitaires mettent en garde la population contre cette maladie infectieuse d’origine animale mortel, transmissible à l’homme détectée depuis quelques semaines.
Une nouvelle épidémie d’origine animale, dénommée Anthrax (fièvre charbonneuse), a été déclarée ce mardi 15 avril dans la province du Nord-Kivu, à l’est de la République démocratique du Congo (RDC). L’information a été rendue publique par les autorités sanitaires locales dans un communiqué dont a pris connaissance la LPC.
Le gouverneur de la province, Evariste Kakule Somo, a lancé une alerte officielle concernant l’apparition de cette maladie dans la région.
« Je vous alerte sur l’apparition d’une maladie dite Anthrax (fièvre charbonneuse) dans notre province du Nord-Kivu», a-t-il déclaré.
L’Anthrax est une infection aiguë causée par la bactérie Bacillus anthracis, naturellement présente dans le sol. Bien qu’elle affecte principalement les animaux herbivores, elle peut aussi se transmettre à l’homme, avec des conséquences potentiellement mortelles.
Selon le communiqué, la contamination chez l’humain peut survenir par trois voies principales :
- Cutanée (contact avec des animaux infectés ou des produits contaminés),
- Digestive (ingestion de viande mal cuite provenant d’animaux malades),
- Respiratoire (inhalation de spores).
Face à cette situation, les autorités sanitaires appellent la population à la plus grande vigilance. Les éleveurs et les personnes en contact avec le bétail sont particulièrement exposés. Les symptômes chez l’homme varient selon le mode de contamination : lésions cutanées noires (forme cutanée), troubles digestifs sévères (forme intestinale), ou détresse respiratoire (forme pulmonaire).
Des mesures de prévention ont été recommandées, notamment :
- L’évitement de tout contact avec des animaux malades ou morts sans protection,
- La cuisson complète de la viande avant consommation,
- La déclaration immédiate aux services de santé en cas de suspicion d’infection.
Les autorités provinciales n’ont pas encore communiqué sur le nombre de cas recensés ni sur les zones les plus touchées. Toutefois, une surveillance épidémiologique renforcée a été mise en place pour contenir la propagation de la maladie.
En somme, des équipes médicales sont déployées sur le terrain pour évaluer l’ampleur de l’épidémie. La LPC suivra de près l’évolution de la situation et informera le public dès que de nouveaux éléments seront disponibles.
Par Dieumerci Anawezi