RDC| Naufrage meurtrier à Mbandaka : un incendie de baleinière fait plus de 100 morts

Un drame survenu au campement « Nganda Kinshasa » après qu’un feu de cuisine a enflammé du carburant. Le bilan, encore provisoire, serait très lourd.

Un incendie dévastateur sur une baleinière a causé la mort de nombreuses personnes mardi soir au campement « Nganda Kinshasa », en face de Mbandaka, chef-lieu de la province de l’Équateur, dans l’ouest de la République démocratique du Congo (RDC). Selon des témoignages recueillis sur place, le bilan provisoire serait d’au moins une centaine de victimes, bien que les autorités n’aient pas encore confirmé officiellement ce chiffre.

D’après Jean Louis Motingeya, un rescapé du drame, l’incendie aurait été déclenché par une femme préparant à manger à bord, alors que des membres de l’équipage tentaient de recharger de l’essence.

« Une partie du carburant s’est enflammée là où cette maman cuisinait. En quelques instants, toute la baleinière a pris feu », a-t-il raconté, visiblement sous le choc.

Les flammes, propagées rapidement, ont plongé les passagers dans la panique. Nombre d’entre eux, n’ayant pas d’autre issue, se seraient jetés à l’eau, y compris des enfants et des femmes enceintes. « Beaucoup ne savaient pas nager. Pour moi, le nombre de morts est supérieur à celui des rescapés », a déploré Motingeya.

Selon les données recueillies, les autorités locales n’ont pas encore communiqué de bilan précis. Les secours s’organisent difficilement dans cette zone reculée, où les moyens de transport et les infrastructures médicales sont limités. Les survivants, souvent en état de choc, ont tout perdu dans la catastrophe. Les recherches se poursuivent pour retrouver d’éventuels disparus, mais les espoirs s’amenuisent avec le temps.

Cette tragédie relance une fois de plus le débat sur la sécurité des transports fluviaux en RDC, où les accidents mortels sont fréquents en raison du surpeuplement des embarcations et du non-respect des normes élémentaires.

Des voix s’élèvent pour exiger des contrôles plus stricts et des campagnes de sensibilisation auprès des populations, afin d’éviter de tels drames à l’avenir. En attendant, les familles des victimes attendent désespérément des réponses et un soutien des autorités.

Par Dieumerci Anawezi

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