Le gouvernement congolais a officiellement récupéré plus de 31.000 km² de territoire minier à l’issue d’un vaste audit du fichier cadastral national, mené par le Cadastre Minier (CAMI).
Le ministre des Mines, Kizito Pakabomba, a reçu ce lundi 4 août, des mains du directeur général du CAMI, Popol Mabolia Yenga, le rapport final de cette opération d’assainissement, au cours d’une cérémonie tenue à Kinshasa en présence de plusieurs cadres de l’institution.
Cette initiative, conduite durant la fermeture temporaire de quatre semaines du guichet du CAMI, a été lancée sur instruction directe du ministre. Objectif : assainir, mettre à jour et sécuriser les données relatives au domaine minier national.
Selon le rapport, 594 titres miniers et de carrières ont été annulés ou repris par l’État, représentant 37.253 carrés miniers, soit 31.648 km² désormais réintégrés dans le domaine public.
Parallèlement, 210 titres miniers en situation de force majeure prolongée ont été régularisés. Redevenus actifs, ces titres replacent leurs titulaires face à leurs obligations fiscales, sociales et techniques, conformément aux dispositions de la loi minière en vigueur.
Pour le ministre Kizito Pakabomba, cette opération marque un tournant majeur :
« Reprendre le contrôle de 31.000 km² de territoire minier n’est pas un simple réajustement administratif. C’est, plus fondamentalement, réaffirmer la souveraineté de l’État congolais sur son sous-sol, dans un contexte international marqué par la ruée vers les minerais critiques, véritables leviers géoéconomiques et géostratégiques de notre siècle », a-t-il déclaré.
La remise en ordre du cadastre envoie un signal fort aux opérateurs du secteur : les pratiques spéculatives, la complaisance et l’inexploitation des titres ne seront plus tolérées. Cette démarche s’inscrit dans la volonté affichée du gouvernement de promouvoir la bonne gouvernance et de valoriser les ressources naturelles au service du développement national.
La cérémonie s’est conclue par une salve de félicitations adressée par le ministre aux équipes du CAMI pour la rigueur, la transparence et la qualité du travail accompli.
Djorres Tshivuadi
Bonne nouvelle