Le M23, groupe rebelle actif dans l’est de la République Démocratique du Congo (RDC), est accusé d’avoir enlevé 130 patients et accompagnants lors de raids nocturnes dans deux hôpitaux de Goma, entre le 28 février et le 1ᵉʳ mars 2025.
Selon un rapport du Haut-Commissariat aux droits de l’homme de l’ONU, les attaques ont ciblé l’hôpital CBCA Ndosho : 115 personnes arrachées de leurs lits, dont des patients sous traitement vital et l’hôpital Heal Africa : 15 individus kidnappés.
Les assaillants, identifiés comme des combattants du M23, ont opéré de nuit, semant la terreur parmi le personnel médical. Le sort des victimes reste inconnu, leurs lieux de détention étant tenus secrets. Ils ont accusé les patients d’être des militaires des Forces armées de la République Démocratique du Congo et du groupe Wazalendo combattant pour la RDC.
Volker Türk, Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, a dénoncé une « violation flagrante du droit international humanitaire » :
« Les hôpitaux sont des sanctuaires inviolables. Le M23 doit libérer immédiatement ces personnes et permettre leur retour aux soins. Ces pratiques barbares doivent cesser. »
L’ambassade des États-Unis en RDC a réagi vivement, qualifiant ces enlèvements de « crimes inacceptables ».
Lucy Tamlyn, ambassadrice américaine, a déclaré : « Le M23 montre encore son mépris pour la vie humaine. Ses dénégations sont ridicules – il doit répondre de ces atrocités. »
Pour les observateurs, cette tactique cherche à déstabiliser psychologiquement les populations et à décrédibiliser le gouvernement congolais. Le droit humanitaire exige que les blessés et les infrastructures médicales soient protégés en toutes circonstances. Pourtant, le M23, soutenu selon Kinshasa par le Rwanda, ignore systématiquement ces règles.
Rédaction : Horus-Gabriel Buzitu