Dans un contexte marqué par une crise sécuritaire persistante en République démocratique du Congo (RDC), le sénateur Jean Bamanisa Saidi a récemment proposé la construction de camps militaires à Kisangani, visant à en faire une véritable base militaire stratégique. Cette initiative, saluée par plusieurs observateurs, pourrait contribuer à stabiliser la région et à mieux protéger les civils face aux multiples menaces armées.
Alors que l’Est de la RDC reste en proie à l’activisme des groupes armés et à des violences chroniques, le sénateur Bamanisa Saidi a insisté sur la nécessité de renforcer la présence militaire dans la province de la Tshopo.
« Kisangani, de par sa position géographique centrale, peut jouer un rôle clé dans la sécurisation du pays. La création de camps militaires modernes permettrait d’y déployer des troupes bien équipées, capables d’intervenir rapidement dans les zones en crise », a-t-il déclaré.
Cette proposition intervient alors que plusieurs régions du pays subissent des attaques répétées, entraînant des déplacements massifs de populations et une détérioration des conditions humanitaires. Les autorités locales et certaines organisations de la société civile ont accueilli favorablement cette idée, y voyant une possible avancée dans la lutte contre l’insécurité.
Kisangani, ancien bastion militaire et carrefour économique, dispose d’atouts majeurs pour devenir un pivot de la défense nationale. En transformant la ville en une base opérationnelle, les Forces armées de la RDC (FARDC) pourraient mieux coordonner leurs actions dans l’Est tout en sécurisant les axes logistiques vitaux.
Pour les habitants de Kisangani et des régions voisines, cette initiative représente un espoir de stabilité après des années de violences. À ce fait, Le gouvernement n’a pas encore officiellement réagi, mais des sources proches du ministère de la Défense indiquent que le projet pourrait être étudié dans le cadre d’une stratégie plus large de réforme sécuritaire.
En attendant, la mobilisation du sénateur Bamanisa Saidi relance le débat sur les solutions structurelles à apporter à la crise sécuritaire à l’est du pays dans les prochains jours, alors que la communauté internationale et la société civile suivent de près l’évolution de la situation car le taux de mortalité touche le fond dans ce coin de la Rdc.
Par Dieumerci Anawezi