Les images poignantes des prisonniers de la prison centrale de Makala à Kinshasa ont récemment fait la une des médias. Diffusées par RFI et TV5, ces vidéos montrent des conditions de détention inhumaines, avec des détenus entassés dans des cellules exiguës et souffrant de privations.
Le journaliste congolais Stanis Bujakera est au cœur de cette controverse. Incarcéré lui-même dans la prison de Makala en décembre 2023, il a capturé ces images saisissantes. Les détenus y sont montrés dormant dans des espaces restreints, leur dignité bafouée, et leur santé physique et mentale mise à rude épreuve.
Cependant, le ministre de la Justice, Constant Mutamba, a rapidement réagi en niant la véracité de ces vidéos. Selon lui, les images diffusées par RFI et TV5 sont anciennes et ne reflètent pas la situation actuelle. Il a souligné que le gouvernement congolais travaille activement à désengorger les prisons et à améliorer les conditions de détention. Le ministre a également rappelé que les prisonniers congolais reçoivent deux à trois repas par jour.
Les images des prisonniers du CPK ( Makala) diffusées par RFI et TV5 sont de très vielles images. Nous n’avons pas attendu leur publication pour amorcer le processus en cours de désengorgement des prisons et d’amélioration des conditions de détention. Nous sommes un État souverain. Les prisonniers congolais mangent 2 à 3 fois par jour. Quid de conditions de détention à GUANTANAMO?
Constant Mutamba, Ministre de la Justice/RDC
Cette controverse a suscité des réactions passionnées au sein de la population congolaise. Qui dit la vérité ? Le journaliste Stanis Bujakera, témoin direct de la situation, ou le ministre de la Justice, représentant du gouvernement ? Les opinions divergent, et la question de la crédibilité des médias et des autorités reste au cœur du débat.
En fin de compte, il appartient à chacun de se forger sa propre opinion en examinant les preuves disponibles et en considérant les intérêts en jeu. Une chose est certaine : la situation des prisonniers de Makala doit être prise au sérieux, et des mesures concrètes doivent être prises pour garantir leur dignité et leur bien-être.