Patrick Muyaya évoque un dialogue encadré par la médiation qatarie, tout en rappelant le cadre des signataires de l’accord.
Le ministre de la Communication et des Médias, Patrick Muyaya, a qualifié jeudi soir la déclaration conjointe signée entre les experts du gouvernement congolais et les représentants du mouvement de AFC/M23 à Doha, au Qatar, comme une « avancée vers la paix« . Ce document, paraphé la veille sous médiation qatarie, marque une étape dans les efforts de résolution du conflit dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC).
Lors d’un briefing de presse animé conjointement avec Guy Loando, ministre de l’Aménagement du territoire, Muyaya a précisé que ce dialogue devait se tenir « entre les signataires de la déclaration conjointe, à savoir les experts du gouvernement et le M23, autour de la médiation qatarie« . Une formulation qui souligne le cadre restreint des discussions, excluant pour l’instant d’autres groupes armés ou acteurs politiques.
La rencontre de Doha s’inscrit dans une série de discussions visant à apaiser les tensions dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri, en proie à une recrudescence de violences depuis la réapparition du AFC/M23. Le Qatar, qui joue un rôle croissant dans la médiation des crises africaines, a facilité ces échanges, bien que les détails de l’accord n’aient pas encore été rendus publics.
Si le ministre Muyaya a salué une avancée, il reste prudent sur la suite du processus. ‹‹ Il faut considérer ce communiqué comme une étape positive, mais le chemin vers une paix durable est encore long ››, a-t-il déclaré, appelant à la vigilance de tous les acteurs.
Selon le ministre Muyaya, les pourparlers devraient se poursuivre dans les prochaines semaines, toujours sous l’égide du Qatar. Kinshasa insiste sur le respect des précédents accords, notamment la feuille de route de Luanda (2022) et le processus de Nairobi, qui impliquent également d’autres groupes armés.
Pour l’heure, cette déclaration conjointe offre un rare moment d’optimisme dans un conflit complexe, où diplomatie et opérations militaires continuent de se chevaucher. Reste à savoir si cette dynamique pourra déboucher sur des engagements concrets.
Par Dieumerci Anawezi