En République démocratique du Congo, chaque semaine semble apporter de nouvelles révélations sur les pratiques malhonnêtes liées à la gestion des finances publiques, malgré les avertissements unanimes indiquant que le pays est au bord du gouffre. Selon le premier président de la Cour des comptes, Jimmy Munganga, il existe un réseau mafieux au sein de la Police nationale congolaise (PNC) impliquant des officiers de la police judiciaire (OPJ) en collusion avec certains agents bancaires pour détourner les amendes et cautions payées par les citoyens. Les recettes prélevées par la police sur les propriétaires de véhicules et d’autres biens saisis ne sont pas correctement enregistrées, et une fraude consistant en la délivrance de faux bordereaux par les banques en complicité avec certains OPJ a également été identifiée. Ce système de corruption implique des agents de la banque et des OPJ qui perçoivent de l’argent des propriétaires pendant une longue période et présentent ensuite des notes et des montants incorrects aux autorités compétentes. La collusion entre certains OPJ et agents bancaires a également été signalée.
