Dans une cérémonie empreinte de solennité et de symbolisme, le Président de la République démocratique du Congo, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, a officiellement lancé, ce lundi 31 mars 2025, les travaux de la table ronde sur l’appropriation du génocide pour les biens économiques (GENOCOST). L’événement, organisé au Centre culturel international de Kinshasa, marque une étape cruciale dans la reconnaissance des crimes économiques et leur impact dévastateur sur le peuple congolais.
En présence de dignitaires nationaux, d’experts internationaux, de représentants de la société civile et de survivants des conflits armés, le Chef de l’État a rappelé l’importance de briser le silence autour de l’exploitation systématique des ressources congolaises, qui a alimenté des décennies de violence et de spoliation.
« Le GENOCOST n’est pas seulement un concept, c’est une réalité que notre peuple a endurée dans sa chair et dans son économie. Il est temps que justice soit rendue, que la mémoire des victimes soit honorée, et que les mécanismes de réparation soient mis en place », a déclaré le Président Tshisekedi, sous les applaudissements d’une assistance visiblement émue.
L’initiative GENOCOST vise à établir un cadre juridique et historique pour qualifier les spoliations économiques massives subies par la RDC, souvent comparées à un « génocide économique » en raison de leur ampleur et de leurs conséquences humaines. Les travaux de cette table ronde réuniront des historiens, des économistes, des juristes et des acteurs politiques pour documenter ces crimes et proposer des voies de réparation.
Cependant, le Président Tshisekedi a abordé parmi les axes majeurs :
- La cartographie des pillages des ressources naturelles (or, coltan, cobalt, etc.) et leur lien avec les conflits armés.
- L’évaluation des pertes économiques et humaines sur plusieurs décennies.
- La reconnaissance internationale de ces crimes et la mobilisation pour des réparations.
La table ronde se poursuivra dans les prochaines semaines, avec l’objectif de produire un livre blanc qui servira de base à des actions concrètes, tant sur le plan national qu’international.
Alors que le pays se remémore les souffrances passées, cette cérémonie marque aussi un message d’espoir et de réconfort : celui d’un Congo déterminé à écrire son avenir en se réappropriant son histoire et ses richesses. Comme l’a précisé le Président Tshisekedi à la fin de son discours : « La mémoire est le premier pas vers la justice, et la justice est le fondement de notre renaissance. »
Par Dieumerci Anawezi