Le ministre du Tourisme de la République démocratique du Congo (RDC), Didier M’pambia, a appelé à une refonte de la perception internationale du pays, lors d’une conférence de presse tenue jeudi à Kinshasa. Cette rencontre s’inscrit en prélude au festival de la culture et du tourisme prévu en juillet prochain dans la capitale congolaise.
« La musique du tourisme ambitionne d’être une vitrine qui va contribuer à la construction de l’image positive de la République démocratique du Congo », a déclaré le ministre. Il a insisté sur la nécessité de sortir des clichés négatifs souvent associés au pays, notamment à travers la focalisation médiatique sur trois provinces en crise.
« Il est important que le monde arrête de regarder la RDC à travers le prisme de ces régions qui traversent une crise, dont nous espérons qu’elle arrive à son échéance », a-t-il souligné.
Didier M’pambia a lancé un appel à la presse nationale et internationale pour qu’elle vende positivement la destination RDC, dans le but d’attirer davantage d’investisseurs. « Arrêtons de véhiculer l’image négative », a-t-il plaidé, dénonçant au passage ceux qu’il qualifie d’ennemis du Congo, y compris certains compatriotes qui, selon lui, privilégient leurs intérêts personnels au détriment de l’intérêt commun.
« Commençons dès aujourd’hui à fabriquer des images positives pour déconstruire cette tour des narratifs négatifs », a-t-il conclu, appelant à une mobilisation collective pour promouvoir les atouts culturels et touristiques du pays.
Le ministre a profité de cette tribune pour annoncer les préparatifs du festival de la culture et du tourisme, prévu en juillet à Kinshasa. Cet événement, qui mettra en avant la richesse artistique et patrimoniale de la RDC, s’inscrit dans une stratégie plus large de repositionnement du pays sur la scène internationale.
Alors que la RDC cherche à diversifier son économie au-delà des secteurs minier et énergétique, le tourisme apparaît comme un levier essentiel pour stimuler la croissance et améliorer son image. Reste à savoir si cette ambition se concrétisera face aux défis sécuritaires et infrastructurels qui persistent.
Par Dieumerci Anawezi