RDC : Deux travailleurs chinois tués par un policier à Mwene-Ditu, dans la province de Lomami

Un drame a secoué la ville de Mwene-Ditu, dans la province de Lomami, ce lundi soir, lorsqu’un policier affecté à la protection des travailleurs chinois de l’entreprise Crec 6 a ouvert le feu sur trois ressortissants chinois. Deux d’entre eux ont perdu la vie sur le coup, tandis que le troisième a été évacué vers l’Hôpital Général de Référence Christ-Roi de Mwene-Ditu, selon les informations fournies par les autorités locales.

L’incident, qui a plongé la région dans l’émoi, implique le brigadier Mutombo Kanyemesha, surnommé « Méchant méchant ». Ce dernier, après avoir commis son acte, a pris la fuite. Les circonstances exactes de cette tragédie restent floues, mais des témoins évoquent une dispute liée à une ration de viande de bœuf distribuée à l’occasion de la Saint-Sylvestre.

L’auditeur militaire de la garnison de Mwene-Ditu, le colonel Bora Uzima Justin, a confirmé les faits et lancé un appel à la population pour retrouver le policier en fuite.

« Toute personne disposant d’informations sur la localisation du suspect est priée de se rapprocher des services compétents afin de garantir la sécurité publique et permettre la poursuite des travaux dans un climat apaisé », a-t-il déclaré.

Les corps des deux victimes ont été transférés à Mbuji-Mayi, chef-lieu de la province du Kasaï Oriental, où des investigations supplémentaires pourraient être menées. Les autorités locales et les responsables de l’entreprise devront travailler ensemble pour rassurer les travailleurs et garantir que les travaux se déroulent dans des conditions sécurisées.

Alors que l’enquête se poursuit, la population de Mwene-Ditu attend des réponses claires sur les motivations derrière cet acte tragique. La transparence dans le traitement de cette affaire sera essentielle pour rétablir la confiance entre les communautés locales, les travailleurs étrangers et les forces de l’ordre. Cet événement rappelle également l’importance de renforcer les mécanismes de sécurité et de dialogue dans les zones où des projets de développement sont en cours, afin d’éviter de tels drames à l’avenir.

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