RDC : Destituée de son titre, Déborah Djema saisit la justice contre l’organisation Miss Universe

Le feuilleton autour de la destitution de Déborah Djema, élue Miss Universe RDC 2025, prend une tournure judiciaire. L’ex-reine de beauté a déposé plainte contre Anado Nadal Kabika, directrice générale de Miss Universe RDC, et Dorcas Dienda Kasinde, désormais détentrice de la couronne, pour « rétention illicite des insignes » et « port illégal des décorations ».

Dans une correspondance adressée au Procureur général près la Cour d’appel de Kinshasa/Gombe et consultée par Lepuissantcommunity.net, les avocats de Déborah Djema estiment que leur cliente a été « dépouillée de ses attributs de manière frauduleuse » au profit de Dorcas Dienda, qui « n’avait pas pris part à la compétition ».

« Ne sachant à quel Saint se vouer et refusant de se faire justice à elle-même, elle sollicite de votre autorité que ces dames soient interpellées et, au besoin, contraintes à restituer les insignes qui lui appartiennent de droit », peut-on lire dans la plainte.

Une destitution précipitée

Le 6 septembre dernier, l’organisation Miss Universe RDC a tenu une conférence de presse pour éclairer les raisons de cette décision controversée. Selon Luc Kayembe, directeur général adjoint, l’impasse contractuelle avec Déborah Djema a menacé la licence congolaise auprès de Miss Universe International, obligeant l’équipe à trancher dans un délai restreint.

« La décision n’était pas de notre volonté, mais une exigence liée aux standards internationaux. La gagnante a quitté les discussions alors que nous étions encore en train de négocier avec ses avocats », a expliqué M. Kayembe.

Les griefs de la Miss déchue

Les avocats de Déborah Djema dénoncent une manœuvre « constitutive d’infractions prévues et punies par l’ordonnance du 14 février 1959 et le Code pénal congolais ». Ils fustigent notamment la récupération des insignes par l’organisation et leur remise à Dorcas Dienda, « candidate qui n’avait ni participé ni remporté le concours ».

La question du contrat

Au cœur du litige ,la répartition des revenus et les conditions de prise en charge de la Miss. L’organisation affirme avoir revu plusieurs points soulevés par Déborah Djema , temps de travail, encadrement de son équipe, avantages divers, mais un désaccord majeur persistait sur la clé de partage des revenus : 30 % pour la Miss, 70 % pour l’organisation.

L’équipe Miss Universe RDC rappelle toutefois que la prise en charge annuelle (voyages, logement, formations, vêtements, etc.) incombe entièrement à l’organisation, ce qui justifierait, selon elle, cette répartition. Elle précise également que la désignation d’une autre représentante en cas de blocage contractuel est conforme aux pratiques de Miss Universe International, initiative de droit privé.

Par Djorres Tshivuadi

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *