RDC| Cinq creuseurs artisanaux perdent la vie dans un éboulement à Tshikapa

Un éboulement survenu ce samedi dans un carré minier artisanal de Kanfuma, un village du territoire de Tshikapa, dans la province du Kasaï, a coûté la vie à cinq creuseurs artisanaux. L’incident s’est produit après une forte pluie qui a fragilisé les parois d’un puits de diamants, entraînant l’effondrement de la terre. Les victimes, qui travaillaient dans des conditions précaires, ont été ensevelies sous les décombres, corps sans vie et remis à leurs familles pour les obsèques.

Selon Kangola Mike, l’un des responsables du carré minier de Kanfuma, plusieurs personnes se trouvaient dans le puits au moment de l’accident.

« Les murs du puits, déjà instables, ont cédé sous l’effet des eaux de pluie qui se sont infiltrées après les précipitations de vendredi soir. Malheureusement, cinq creuseurs ont perdu la vie », a-t-il expliqué

Cet accident prouve que les conditions de travail dans lesquelles opèrent les creuseurs artisanaux en RDC sont extrêmement dangereuses. Souvent dépourvus d’équipements de sécurité et de structures adéquates, ces travailleurs risquent leur vie quotidiennement pour extraire des minerais précieux, notamment le diamant, dans des puits creusés à la main. Les éboulements, les inondations et les glissements de terrain sont des risques récurrents dans ces mines artisanales, où la réglementation est peu ou pas appliquée.

Cette tragédie relance le débat sur la nécessité de renforcer la sécurité dans les mines artisanales et d’encadrer davantage ce secteur, qui représente pourtant une source de revenus essentielle pour des milliers de familles congolaises. Les autorités locales et nationales sont interpellées pour mettre en place des mesures préventives, telles que des formations sur les techniques d’extraction sécurisées, l’installation de supports de soutènement dans les puits et la surveillance accrue des sites miniers.

Par ailleurs, des voix s’élèvent pour demander une meilleure prise en charge des familles des victimes, souvent laissées sans ressources après de tels accidents.

« Ces creuseurs sont des pères, des frères, des fils. Leur mort laisse des familles entières dans le désarroi. Il est temps que l’État et les entreprises minières assument leurs responsabilités », a déclaré un habitant de Kanfuma témoin de l’événement.

Alors que les communautés locales pleurent leurs disparus, la question de la sécurité minière reste plus que jamais d’actualité. Sans une action concertée des autorités, des entreprises et des organisations internationales, ces tragédies risquent de se répéter, plongeant davantage de familles dans le deuil et la précarité.

Par Dieumerci Anawezi

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *