En pleine tourmente à l’Assemblée nationale, Dominique Munongo Inamizi, rapporteure adjointe et figure de l’opposition, a annoncé sa démission. Elle justifie sa décision par un climat de rejet, invoquant la dignité et l’honneur hérités de son illustre aïeul, le roi M’Siri.
La crise au sein du bureau de l’Assemblée nationale congolaise s’amplifie. Quelques heures à peine après la démission de Vital Kamerhe, c’est au tour de Dominique Munongo Inamizi, rapporteure adjointe, de présenter sa démission. Elle devient ainsi la deuxième personnalité visée par une pétition de députés à quitter ses fonctions.
Contrairement à son ancien collègue qui a invoqué des « raisons de convenance personnelle« , Mme Munongo a été plus loquace sur les motifs de son départ.
Sa décision semble d’autant plus significative qu’elle affirme que « mon audition en commission semble s’être bien passée et qu’il semble que rien ne me soit reproché personnellement ». Cette déclaration souligne que son départ n’est pas motivé par des fautes avérées, mais par un sentiment d’ostracisme au sein de l’institution.
Elle a puisé la philosophie de son geste dans l’histoire de sa famille, évoquant une « notion apprise de son aïeul, le roi M’Siri » : « la dignité et l’honneur n’ont pas de prix ». Par cette référence, elle ancre sa décision dans une logique de principes et de fierté personnelle plutôt que dans un aveu de culpabilité.
La démission de Dominique Munongo revêt une importance particulière. Elle était en effet la seule membre de l’opposition à siéger au bureau de l’Assemblée nationale. Son départ prive donc les courants non majoritaires d’une voix directement représentée au plus haut niveau de l’institution parlementaire, posant question sur l’équilibre des pouvoirs au sein de la chambre basse.
Par Horus-Gabriel Buzitu