Jeudi 2 janvier, de violents combats ont éclaté dans le territoire de Masisi, au Nord-Kivu, opposant les rebelles du M23 aux Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) et aux combattants Wazalendo. Les affrontements se sont principalement déroulés sur deux axes stratégiques : Lukofu-Kaniro, dans le groupement de Buabo, et Kahina, dans le groupement de Bashali Mukoto.
Selon des sources locales de la société civile, les rebelles du M23 ont initié des attaques simultanées dès les premières heures de la matinée, visant les positions des FARDC sur ces deux axes. Ces assauts ont permis aux rebelles, accusés d’être soutenus par le Rwanda, de prendre le contrôle des villages de Lukofu et Kaniro. Ils ont ensuite tenté de progresser vers Katale, situé à seulement 12 kilomètres du chef-lieu de Masisi, mais ont été confrontés à une résistance faride des forces gouvernementales et des combattants Wazalendo.
Ces combats ont entraîné des conséquences dramatiques pour les civils. Au moins deux personnes, dont un enfant de moins de 10 ans, ont été blessées dans le village de Mashaki. Par ailleurs, de nombreux autres villages de la zone ont été vidés de leurs habitants, contraints de fuir les violences pour se mettre en sécurité.
La reprise des combats dans le territoire de Masisi souligne l’urgence de trouver une solution durable à la crise sécuritaire qui frappe le Nord-Kivu. Alors que les civils paient un lourd tribut, la communauté internationale et les acteurs locaux doivent redoubler d’efforts pour rétablir la paix et protéger les populations vulnérables.