La chef de la mission de l’ONU en République Démocratique du Congo (RDC), Bintou Keita a tiré ,ce vendredi 26 septembre 2025, la sonnette d’alarme devant le Conseil de sécurité, évoquant la situation d’insécurité alimentaire de plus de 27,7 millions de Congolais à l’Est du pays, une crise aggravée par un effondrement des financements humanitaires et la suspension de l’aide dans certaines zones.
Le chiffre avancé par la Représentante spéciale du Secrétaire général confirme des tendances déjà documentées par les agences humanitaires.
« Si nous ne parvenons pas à combler ces écarts, des millions de civils continueront d’en payer le prix », a-t-elle signalé
Le Programme Alimentaire Mondial (PAM) estime à 28 millions le nombre de personnes confrontées à une insécurité alimentaire aiguë en RDC, un record pour le pays qui en fait l’une des plus graves crises alimentaires au monde.
Au cours de cette année, le PAM prévoit d’assister 6,4 millions de personnes , mais le programme a été contraint de prioriser les plus vulnérables et a un besoin urgent de 433 millions de dollars pour poursuivre ses opérations jusqu’en octobre.
Sans fonds supplémentaires, les rations alimentaires devront être réduites et le nombre de bénéficiaires diminuera inévitablement.
Par contre, les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu, épicentres des conflits, sont particulièrement touchées, avec 5,7 millions de personnes en situation de détresse.
Au-delà de la faim, la population congolaise est confrontée à de multiples fléaux, le pays reste l’épicentre d’épidémies comme le choléra, la rougeole et le paludisme.
Alors que la communauté internationale est mobilisée sur d’autres fronts, la crise congolaise, l’une des plus graves au monde, semble s’enfoncer dans l’oubli, laissant des millions de civis dans une détresse grandissante.
Par Dieumerci Anawezi