Le gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) a annoncé mercredi un ambitieux programme de formation professionnelle gratuite destiné aux enfants des militaires et policiers.
Lors d’un briefing conjoint avec Patrick Muyaya, ministre de la Communication et Médias, Marc Ekila, ministre de la Formation professionnelle, a détaillé les contours de cette initiative visant à améliorer l’employabilité des jeunes issus des familles de forces de défense et de sécurité.

D’après Marc Ekila, ce projet a pour objectif de former 10.000 enfants de militaires à travers le pays. « Nous comptons atteindre 10.000 enfants des militaires qui seront bénéficiaires des formations gratuites de formation professionnelle », a-t-il déclaré. Cette mesure s’inscrit dans le cadre des réformes sectorielles engagées par le gouvernement pour renforcer les compétences techniques et professionnelles des jeunes congolais.
La phase pilote du projet sera lancée dans la capitale, Kinshasa, où 23 camps militaires ont été identifiés. Trois d’entre eux les camps Kabila, Kokolo et Tshatshi, accueilleront les premières formations d’ici deux à trois semaines. « Nous nous sommes mis d’accord pour que, dans les deux à trois semaines qui suivent, nous puissions commencer les travaux dans ces trois camps », a précisé le ministre.
Ce briefing, animé conjointement par les ministres Ekila et Muyaya, souligne l’importance d’une communication transparente autour des réformes gouvernementales. Patrick Muyaya a réaffirmé l’engagement de l’exécutif à soutenir les familles des forces armées, souvent confrontées à des difficultés socio-économiques.
Ce programme s’aligne sur la volonté des autorités de :
- Réduire le chômage chez les jeunes dépendants des militaires et policiers.
- Renforcer l’inclusion sociale en offrant des opportunités de qualification.
- Soutenir la reconstruction du pays par la formation d’une main-d’œuvre qualifiée.
Si l’initiative est saluée par certains observateurs, des questions persistent sur sa mise en œuvre effective, notamment en termes de budget, d’infrastructures et de suivi post-formation. Le gouvernement promet toutefois un déploiement progressif sur l’ensemble du territoire. Retenons que le ministère de la Formation professionnelle annonce une évaluation régulière du projet, avec des bilans périodiques pour mesurer son impact.
Par Dieumerci Anawezi