Coup de tonnerre judiciaire. L’ancien président Nicolas Sarkozy a été condamné, jeudi, à cinq ans de prison, dont exécution provisoire, pour association de malfaiteurs dans l’affaire du financement libyen de sa campagne de 2007. Un mandat de dépôt a été prononcé, ouvrant la voie à son incarcération. Il devra également s’acquitter de 100 000 euros d’amende et écope de cinq ans d’inéligibilité et d’interdiction d’exercer une fonction publique.
Le tribunal correctionnel de Paris a en revanche écarté les accusations de corruption passive et de financement illégal de campagne, estimant que les éléments matériels n’étaient pas constitués. Trois prévenus, dont l’ancien ministre Éric Woerth, ont été relaxés. En revanche, Claude Guéant a été condamné à six ans de prison pour corruption passive et faux, tandis que Brice Hortefeux a écopé de deux ans pour association de malfaiteurs, sous bracelet électronique.
À la sortie de l’audience, Nicolas Sarkozy a dénoncé une décision d’une « gravité extrême pour l’État de droit » et annoncé son intention de faire appel, tout en affirmant qu’il « dormira en prison la tête haute ».
Par Djorres Tshivuadi