Une séance de contrôle parlementaire initiée par la députée Eyanga Mboyo interroge sur les mécanismes de régulation policière dans la ville de Kinshasa.
Le vice-Premier ministre en charge de l’Intérieur, Jacquemain Shabani, a répondu jeudi aux préoccupations des députés nationaux concernant les arrestations arbitraires, les tracasseries policières et les mécanismes de contrôle des forces de l’ordre en République démocratique du Congo (RDC). Cette audition s’inscrit dans le cadre d’un contrôle parlementaire initié par une élue de Kinshasa, Eyanga Mboyo.
Lors d’une question orale avec débat, la députée Mboyo a interpellé le gouvernement sur les mesures prises pour endiguer les dérives policières. « Quels sont les mécanismes concrets mis en place pour lutter contre les arrestations arbitraires et les abus des forces de sécurité ? », a-t-elle demandé, soulignant l’urgence de renforcer la transparence et la redevabilité au sein des institutions chargées du maintien de l’ordre.
La séance, suivie avec attention par les parlementaires, a permis d’aborder plusieurs cas d’arrestations contestées, ainsi que les difficultés rencontrées par les citoyens dans leurs interactions avec la police. Le vice-Premier ministre Shabani a reconnu l’existence de dysfonctionnements et assuré que des efforts étaient en cours pour améliorer la formation et la discipline au sein des forces de sécurité.
« Le gouvernement est conscient des défis et travaille à renforcer les mécanismes de contrôle interne, tout en collaborant avec les institutions judiciaires pour garantir le respect des droits humains », a-t-il déclaré.
Cette audition intervient dans un contexte où les organisations de défense des droits de l’homme dénoncent régulièrement les violences et abus commis par certaines unités policières. La pression reste donc forte sur les autorités pour qu’elles traduisent leurs engagements en actions tangibles.
Les députés comptent poursuivre leur contrôle sur cette question, avec l’annonce de futures auditions et, éventuellement, des propositions législatives pour encadrer davantage les pratiques policières.
Par Dieumerci Anawezi