Une tonne de cobalt se négocie désormais à 33 547 USD, contre 35 110 USD la semaine précédente, selon le ministère congolais du Commerce extérieur.
Le marché international du cobalt affiche une nouvelle tendance baissière, avec un recul de 4,45 % en une semaine. Selon un communiqué officiel du ministère du Commerce extérieur de la République démocratique du Congo (RDC), la tonne de ce minerai stratégique s’est négociée à 33 547 USD entre le 31 mars et le 5 avril 2025, contre 35 110 USD la semaine précédente .
Cette baisse intervient après une flambée spectaculaire début mars, où les prix avaient grimpé de plus de 35 %, suite à la décision du gouvernement congolais de suspendre temporairement les exportations pour réguler l’offre mondiale . Malgré cette mesure, destinée à soutenir les cours, le marché reste marqué par une forte volatilité, illustrant les défis auxquels fait face la RDC, premier producteur mondial de cobalt .
La chute des prix s’explique en partie par un déséquilibre entre l’offre et la demande. En 2024, la production mondiale de cobalt a atteint 245 000 tonnes, dépassant largement les besoins estimés à 237 000 tonnes, selon le Cobalt Institute . La RDC, qui assure plus de 70 % de l’approvisionnement mondial, a contribué à cet excédent, avec une production de 140 000 tonnes en 2023 .
Cependant cette baisse significative des cours pourrait peser sur les recettes d’exportation du pays, déjà fragilisées par la chute des prix depuis 2022. Le FMI avait d’ailleurs alerté sur les risques pour la balance extérieure congolaise, dépendante des revenus miniers . Face à cette situation, les autorités envisagent des mesures supplémentaires, comme des quotas d’exportation ou des partenariats stratégiques, notamment avec l’Indonésie, pour mieux maîtriser l’offre .
Alors que la RDC tente de stabiliser les prix par des mesures drastiques, le marché du cobalt demeure instable, reflétant les tensions entre production excédentaire et demande future. Les prochaines décisions politiques, ainsi que l’évolution de la consommation industrielle, seront déterminantes pour l’équilibre du secteur.
Par Dieumerci Anawezi