Le samedi 27 septembre 2024, la ville de Goma a été secouée par l’assassinat tragique d’Edmond Bahati, coordonnateur de la radio Maria. Ce crime odieux a révélé des détails choquants lors de la présentation des suspects par les services de renseignement de la 34e région militaire.
Les deux présumés auteurs de cet assassinat ont été arrêtés par les services de sécurité et présentés ce lundi 30 septembre au maire de la ville. Lors de leur présentation, l’un des suspects a avoué avoir reçu la somme dérisoire de 5 dollars pour commettre cet acte ignoble. Les suspects ont également affirmé que le meurtre était lié à des conflits, sans toutefois préciser la nature exacte de ces différends.
Les aveux des suspects ont révélé une réalité troublante : la vie d’un journaliste, engagé dans la diffusion d’informations et la sensibilisation de la communauté, a été échangée contre une somme insignifiante. Cette révélation met en lumière la précarité et les dangers auxquels sont confrontés les journalistes dans la région du Nord-Kivu.
La communauté de Goma, ainsi que les collègues d’Edmond Bahati, sont en deuil et expriment leur indignation face à cet acte barbare. La société civile locale appelle à une enquête approfondie pour identifier tous les responsables et les traduire en justice. Cet événement tragique soulève une fois de plus la question de la sécurité des journalistes et de la liberté de la presse dans une région marquée par l’instabilité et la violence.
Les autorités locales ont promis de mener une enquête rigoureuse pour faire toute la lumière sur ce crime et assurer que justice soit rendue. La protection des journalistes et la garantie de leur sécurité restent des enjeux cruciaux pour la liberté d’expression et la démocratie en République Démocratique du Congo.