Les FARDC démentent fermement les allégations de l’AFC/M23 sur la recente attaque à Goma et dénoncent une manipulation rwandaise

Les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) ont vivement rejeté, ce dimanche, un communiqué « infondé et dépourvu de toute logique » publié par le groupe armé AFC/M23, soutenu par le Rwanda. Ce texte accuse les FARDC d’avoir orchestré une attaque contre la ville de Goma dans la nuit du 11 au 12 avril 2025. Dans une déclaration officielle, l’armée congolaise qualifie ces accusations de « manœuvre dilatoire » visant à semer la confusion et à entraver les efforts de paix dans l’Est du pays. 

Les FARDC ont tenu à rappeler, preuves à l’appui, leurs positions stratégiques actuelles, qui rendent impossible toute implication dans une attaque contre Goma. Selon leur communiqué : 
– Au Nord : Les premières positions des FARDC se situent à plus de 300 km de Goma, dans le territoire de Lubero, au cœur du Grand-Nord du Nord-Kivu. 
– À l’Ouest : Les troupes sont en posture défensive dans le territoire de Walikale, loin de toute zone d’affrontement direct. 
– Au Sud : Les avant-postes militaires congolais se trouvent à des centaines de kilomètres de Bukavu, répartis dans les territoires de Mwenga, Uvira, Fizi et Shabunda. 

Campagne de sensibilisation de la population sur la guerre en RDC

« Ces éléments objectifs démontrent l’absurdité des allégations de l’AFC/M23. Comment des unités stationnées à plusieurs centaines de kilomètres pourraient-elles mener une opération contre Goma en une seule nuit ? », interroge le texte des FARDC. 

Les autorités militaires congolaises dénoncent une « manipulation grossière » destinée à camoufler les exactions quotidiennes commises contre les civils à Goma.

« Ce communiqué est taillé de toutes pièces pour justifier les tueries de populations innocentes, manipuler l’opinion internationale et satisfaire les appétits criminels de ces groupes et de leurs parrains rwandais », affirment les FARDC.

Selon elles, l’AFC/M23 chercherait ainsi à créer un prétexte pour intensifier les violences et discréditer les institutions congolaises. 

Les FARDC soulignent que cette manœuvre s’inscrit dans une stratégie visant à faire échouer les récents efforts diplomatiques et sécuritaires déployés dans la région.

« Ces accusations fantaisistes visent à torpiller les processus de dialogue engagés sous l’égide de la communauté internationale et à maintenir un climat de terreur propice à leurs activités illégales », peut-on lire dans le document. 

Malgré ces provocations, les FARDC réitèrent leur attachement au respect des droits humains et du droit international humanitaire. « Nous restons vigilants, mais engagés envers les directives de la Haute Hiérarchie pour un retour durable de la paix dans l’Est du pays et dans la sous-région », précisent-elles.

L’armée congolaise appelle également la communauté internationale à « ne pas se laisser abuser par ces récits fallacieux » et à soutenir les mécanismes de vérification indépendants pour établir les faits. 

Plusieurs ONG et observateurs internationaux ont récemment alerté sur une recrudescence des violations des droits de l’homme à Goma, appelant à une enquête impartiale. 

En attendant, les FARDC maintiennent leur dispositif sécuritaire tout en réaffirmant leur disponibilité à collaborer avec les mécanismes régionaux, notamment la Conférence Internationale sur la Région des Grands Lacs (CIRGL), pour une résolution pacifique des conflits. 

Rédaction : Horus-Gabriel Buzitu

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *