Le ministre de la Justice demande la récusation du Procureur Général pour « partialité et complot politique » 

Le ministre d’État de la Justice, Constant Mutamba-Tungunga, a officiellement demandé la récusation du Procureur Général près la Cour de Cassation et des magistrats sous son autorité. Dans une lettre datée du 9 juin 2025, il dénonce un « acharnement judiciaire » et un « complot politique » liés à son combat contre la corruption. 

1. Conflit d’intérêts : 
   Le ministre invoque l’article 59 de la loi sur l’organisation judiciaire, estimant que son « intimité conflictuelle » avec le Procureur Général – née de la lutte contre les antivaleurs – rend toute procédure biaisée. 

2. Accusations infondées : 
   Mutamba-Tungunga défend le projet de construction de prisons (dont celle de Kisangani), approuvé par le Conseil des Ministres : 
   – « La procédure de passation de marché a été respectée. Les fonds sont bloqués par la CENAREF : aucun détournement n’est possible ». 
   – Il rejette les allégations de « société fictive », soulignant que l’entreprise a fourni preuves RCCM, autorisations fiscales et profils d’ingénieurs. 

3. Vengeance institutionnelle : 
   Le ministre accuse le Parquet d’instrumentaliser la justice pour le sanctionner : 
   – Suite à un audit demandé par le ministère sur les fonds des parquets (février 2025). 
   – En réaction aux réformes jugées « dérangeantes » (désengorgement des prisons, interdiction des transferts abusifs, bancarisation des recettes). 

Mutamba-Tungunga fustige la demande d’autorisation de poursuite déposée à l’Assemblée nationale avant même la clôture de l’instruction : 
« Vous sollicitez une autorisation pour « aller vite », alors qu’un nouveau mandat de comparution est prévu ce 9 juin. C’est un acharnement ! ». 

Le ministre exige le transfert du dossier vers un autre parquet : 
« Je dois bénéficier d’une instruction juste, à l’abri des règlements de comptes politiques ». 

Cette crise intervient dans un climat de tensions persistantes entre le ministère et le parquet, notamment sur : 
– La réforme pénitentiaire. 
– La restitution des biens spoliés. 
– La création du parquet financier. 

La Cour de Cassation et le Conseil Supérieur de la Magistrature (dont copie a été envoyée) devront statuer sur cette récusation sans précédent. 

Par Horus-Gabriel Buzitu

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