Le CSAC suspend toute médiatisation du PPRD et de Joseph Kabila pour 90 jours 

Motifs : troubles à l’ordre public et complicité présumée avec des groupes armés terroristes

Par un acte administratif (n° CSAC/LIA/8/06/025) adopté lors de sa 37ᵉ réunion ordinaire du 2 juin 2025, le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et de la Communication (CSAC) a prononcé une suspension conservatoire de 90 jours contre toute médiatisation des activités du Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie (PPRD) et de ses membres sur l’ensemble du territoire national. 

Le CSAC justifie cette mesure par : 
1. La multiplication de messages « susceptibles de troubler l’ordre public » par des cadres du PPRD, malgré la suspension préalable des activités du parti par le gouvernement (Arrêté ministériel du 19 avril 2025). 
2. L’accusation de complicité active avec des groupes armés : Le parti est visé pour sa participation présumée à des « actes de déstabilisation, d’incitation à la violence et de complicité avec des mouvements terroristes responsables de massacres » dans l’Est du pays. 
3. Le rôle attribué à Joseph Kabila : Qualifié d’ »autorité morale » du PPRD, l’ancien président est désigné comme « parrain idéologique et financier de l’AFC/M23 » par les services compétents. Ses interventions médiatiques sont jugées « menaçantes pour la paix et la cohésion nationale ». 

L’acte du CSAC impose : 
Article 1 : Suspension totale des activités médiatiques du PPRD pendant 90 jours. 
Article 2 : Interdiction à tous les médias (TV, radio, presse écrite/numérique, réseaux sociaux) de diffuser des interventions des membres ou communicateurs du PPRD, y compris Joseph Kabila, sous peine de « sanctions plus lourdes ». 
Article 3 : Interdiction formelle de relayer, commenter ou promouvoir tout contenu lié au parti (déclarations, images, réunions, interviews). 
Article 4 : Demande au Procureur Général près le Conseil d’État d’assurer l’application de la décision. 

Le CSAC s’appuie sur : 
– La Constitution congolaise (articles 23, 24, 212). 
– La loi organique n°11/001 du 10 janvier 2011. 
– L’Ordonnance-loi n°023/009 du 13 mars 2023 sur la liberté de la presse. 
– Des rapports du Centre de Monitoring des Médias Congolais, dont un documentant la visite de Joseph Kabila à Goma (2 juin 2025).

Par Horus-Gabriel Buzitu

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