Le ministre de la Communication, Patrick Muyaya, a reçu pour la énième fois son homologue, le ministre de la Santé et de l’Hygiène, S.E. Roger Kamba, dans le cadre du processus de rédevabilité au sujet de la riposte contre le Mpox en République Démocratique du Congo. Ce rendez-vous a permis de faire le point sur les avancées et les efforts déployés pour maîtriser cette épidémie.
Depuis l’apparition du Mpox, le gouvernement a mis en place plusieurs initiatives pour lutter contre sa propagation. Des campagnes de sensibilisation ont été organisées, notamment dans les hôpitaux et centres de santé, afin d’informer la population sur les risques et modes de transmission de cette maladie. Auparavant, ces efforts ont abouti au lancement, enfin, d’une campagne de vaccination.
Au cours de ce briefing, le ministre Roger Kamba a dressé un tableau de l’évolution du Mpox en RDC. Au cours de la dernière semaine, le pays a enregistré 834 cas suspects, 81 cas confirmés ainsi que 3 décès.

Depuis le début de l’épidémie, le bilan fait état de 26 087 cas suspects, 21 884 cas investigués et 9 456 cas confirmés, entraînant malheureusement 1 132 décès. Ces chiffres soulignent l’importance des actions gouvernementales dans cette lutte, alors que deux souches du virus, MA et MB, circulent actuellement sur le territoire. La souche MB, souvent transmise par voie sexuelle, est particulièrement préoccupante dans l’est du pays, tandis que la souche MA, visible par l’apparition de boutons, est plus courante au nord-est et à Kinshasa.

Le ministre Kamba a également annoncé que la première phase de vaccination est désormais achevée, avec plus de 51 649 vaccins administrés dans plusieurs provinces. Actuellement, le gouvernement dispose de 200 000 doses, et 100 000 doses supplémentaires sont attendues cette semaine. Afin de rassurer la population et encourager la vaccination, le ministre a insisté sur le fait que ces vaccins ne visent pas à réduire la population congolaise, mais à protéger la santé publique.

Interrogé sur la possibilité pour la RDC de produire ses propres vaccins, le ministre a souligné que l’Afrique ne produit que 2 % des vaccins qu’elle consomme, malgré un potentiel de production local que le pays cherche à optimiser grâce à ses experts en développement sanitaire.
En ce qui concerne le cancer, le ministre Kamba a révélé que 48 000 nouveaux cas sont diagnostiqués chaque année en RDC. Bien que le nombre de cas soit inquiétant, il a insisté sur le fait que la véritable problématique réside dans le taux de mortalité associé. Actuellement, le cancer représente 8 % des décès dus à des maladies en RDC. Le ministre a également évoqué l’importance de la prévention par la vaccination, notamment pour le cancer du col de l’utérus chez les femmes. Il a annoncé que le gouvernement a reçu un kit de dépistage du cancer du col et est en discussion avec GAVI pour obtenir des vaccins pour les jeunes filles.

Enfin, le ministre de la Communication a abordé la question de la régulation des réseaux sociaux, notamment TikTok. Si la diffusion de fausses informations continue, le gouvernement n’hésitera pas à envisager de supprimer l’accès à ce réseau en RDC. Il a précisé que les enfants de 5 à 16 ans ne devraient pas avoir accès à cette plateforme.
La lutte contre le Mpox, ainsi que la gestion des maladies chroniques comme le cancer, restent des défis majeurs pour le gouvernement congolais. Des efforts et initiatives sont nécessaires pour garantir la santé et le bien-être de la population.