Kongo Central : révocation d’un chargé d’études du cabinet du gouverneur pour « immoralité sexuelle»

Par un arrêté provincial publié ce mercredi, le gouverneur de la province du Kongo Central, Grâce NKUANGA MASUANGI BILOLO, a révoqué Monsieur MASAMBA MAMPOLO Prospère, jusqu’alors chargé d’études au sein du Bureau d’Études du cabinet provincial. La décision, motivée par des motifs d’« immoralité à travers une sextape », intervient dans un contexte de renforcement des normes éthiques au sein de l’administration publique congolaise. 

Monsieur MASAMBA MAMPOLO Prospère, chargé d’études au sein du Bureau d’Études du cabinet provincial

L’arrêté n°090/BIS/CAB.GOUV/KC/…/2025, signé le 13 mai 2025 à Matadi, s’appuie sur un arsenal juridique dense, incluant : 
– La Constitution de la RDC révisée en 2011 (articles 3, 196 et 198). 
– La Loi sur la libre administration des provinces (articles 2, 23, 28 et 30). 
– L’ordonnance du 10 juin 2024 portant investiture du gouverneur. 

Le texte précise que le fonctionnaire révoqué « s’est illustré par l’immoralité à travers une sextape », une formulation interprétée par plusieurs sources comme une référence à une affaire de vidéo à caractère privé (« sextape »), bien que le terme exact ne soit pas défini dans le document officiel. 

Selon l’article 1er de l’arrêté : 
« Est révoqué de ses fonctions de Chargé d’Études au Bureau d’Études du Cabinet du Gouverneur de Province Monsieur MASAMBA MAMPOLO Prospère ». 

Les articles 2 et 3 abrogent les dispositions antérieures contraires et confient au Directeur de Cabinet l’exécution immédiate de la décision. Aucun recours ou réaction de l’intéressé n’a pour l’instant été rapporté. 

Toutefois, cette décision soulève des questions sur la délimitation entre vie professionnelle et vie personnelle, ainsi que sur les procédures disciplinaires encadrant de tels cas. Des associations de défense des droits humains appellent à clarifier les critères d’« immoralité » pour éviter des abus. 

À ce stade, le cabinet du gouverneur n’a pas fourni de détails supplémentaires sur l’affaire, invoquant le « respect de la procédure administrative ». Contacté par nos soins, un porte-parole a rappelé que « la probité des agents publics est une priorité pour la province ». 

Du côté de la société civile, certains s’interrogent sur la transparence du processus, notamment en l’absence de précisions sur l’enquête ayant conduit à cette sanction.

Par Horus-Gabriel Buzitu

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