Les producteurs locaux de maïs de la province du Haut-Katanga, dans le sud-est de la République démocratique du Congo (RDC), ont été invités à intensifier leur production afin de répondre à la demande du marché intérieur. Cet appel a été lancé mercredi soir par le vice-Premier ministre en charge de l’Économie nationale, Daniel Mukoko, selon un communiqué du ministère diffusé à l’issue d’une réunion avec les acteurs agricoles de la région.
Lors de cette rencontre, le ministre Mukoko a insisté sur l’importance de renforcer la production locale pour réduire la dépendance aux importations et stabiliser les prix des denrées de première nécessité. ‹‹ Ce que j’attends de vous, c’est la production locale, car c’est cela qui va réellement répondre aux besoins de la population ››, a-t-il déclaré, soulignant le rôle clé des agriculteurs dans l’autosuffisance alimentaire du pays.
La RDC, bien que disposant d’un potentiel agricole immense, reste tributaire des importations pour plusieurs produits de base, dont le maïs. Le gouvernement entend ainsi encourager les filières locales pour « inonder le marché interne« , selon les termes du communiqué. Cette stratégie s’inscrit dans une politique plus large visant à stimuler l’économie nationale et à créer des emplois dans le secteur agricole.
Les agriculteurs du Haut-Katanga, principale région productrice de maïs du pays, ont accueilli favorablement cet appel, tout en soulignant la nécessité d’un soutien accru en matière d’accès aux semences améliorées, aux engrais et aux financements.
‹‹ Nous sommes prêts à produire davantage, mais nous avons besoin d’un accompagnement technique et financier pour y parvenir ››, a confié l’un des représentants des coopératives agricoles présentes à la réunion.
Les autorités provinciales ont, quant à elles, promis de faciliter l’acheminement des récoltes vers les centres de consommation et d’appuyer les initiatives de modernisation de l’agriculture.
Si cet objectif de production accrue se concrétise, il pourrait contribuer à réduire l’inflation et à améliorer la sécurité alimentaire en RDC, où une grande partie de la population vit encore sous le seuil de pauvreté. Le ministère de l’Économie nationale a annoncé la mise en place prochaine d’un comité de suivi pour évaluer les avancées et coordonner les actions entre les différents acteurs.
Par Dieumerci Anawezi