La Première ministre Judith Suminwa Tuluka a présidé ce jeudi une réunion technique cruciale avec le Comité de supervision du Projet d’extension de la ville de Kinshasa. Ce plan ambitieux, destiné à transformer la capitale congolaise, vise à répondre aux défis croissants de congestion urbaine, tout en stimulant l’économie locale et en améliorant les conditions de vie de millions d’habitants.
Face à l’explosion démographique et à la saturation des infrastructures, le gouvernement mise sur la création d’une zone industrielle moderne, de logements accessibles et de réseaux de transport structurés. Le projet, qui s’étendra sur 48 600 hectares à Maluku, prévoit également des équipements publics de pointe, dont une plateforme hospitalière et des axes de transport fluvial pour désenclaver les zones périphériques.
« Kinshasa ne peut plus attendre. Ce projet est une réponse urgente aux besoins de logement, de mobilité et d’emploi de nos concitoyens », a déclaré Judith Suminwa Tuluka
Au-delà des infrastructures, le projet se veut un levier économique majeur. Plus de 10 000 emplois directs et indirects seront créés, avec un accent sur l’insertion des jeunes et l’implication des petites et moyennes entreprises congolaises via des mécanismes de sous-traitance locale. Cette approche inclusive vise à renforcer les compétences locales tout en dynamisant des secteurs clés comme l’agro-pastoral, identifié comme pilier du développement durable dans la zone d’extension.
Le choix de Maluku pour la première phase du projet n’est pas anodin. Ce territoire, situé à l’est de Kinshasa, doit accueillir une cité industrielle pour attirer les investisseurs et diversifier l’économie, des axes fluviaux modernisés pour désengorger le trafic routier et connecter les marchés et des fermes agro-pastorales pour booster l’autosuffisance alimentaire. Un pôle hospitalier pour améliorer l’accès aux soins.
La Première ministre a exhorté les parties prenantes à respecter les délais, rappelant que Kinshasa, peuplée de plus de 17 millions d’habitants, « étouffe sous la pression urbaine ». Les défis restent néanmoins immenses : financement des infrastructures, relogement des populations affectées et coordination interministérielle.
Rédaction : Horus-Gabriel Buzitu