L’Assemblée provinciale de Kinshasa a officiellement ouvert sa session de mars 2025 ce lundi 31 mars 2025, marquant une rentrée parlementaire axée sur deux défis majeurs pour les Kinois : l’insécurité grandissante et les embouteillages chroniques. Présidée par Lévi Mbuta, cette cérémonie solennelle a réuni le vice-gouverneur Eddy Iyeli ainsi que les élus locaux, tous déterminés à prioriser des solutions concrètes pour améliorer le quotidien des habitants de la capitale congolaise.
Dès son discours inaugural, le président Lévi Mbuta a insisté sur l’« extrême urgence » de répondre à la recrudescence des actes criminels dans plusieurs communes de Kinshasa. « Nos concitoyens ne peuvent plus tolérer de vivre dans la peur, a-t-il déclaré. Les vols à main armée, les kidnappings et les violences urbaines sapent la confiance dans nos institutions. » Les récentes statistiques, bien que partielles, confirment une hausse inquiétante des signalements, notamment dans les quartiers populaires et les axes économiques stratégiques.
Mbuta a appelé à un renforcement des patrouilles policières, une modernisation des systèmes de surveillance et une collaboration accrue avec les chefs de quartier.
« La sécurité n’est pas un luxe, c’est un droit fondamental », a-t-il martelé, soulignant la nécessité d’impliquer les communautés locales dans des initiatives de vigilance citoyenne.
Autre priorité annoncée : la lutte contre les embouteillages monstres qui paralysent Kinshasa quotidiennement. Les élus ont unanimement reconnu l’impact désastreux de ces bouchons sur l’économie, la santé et la qualité de vie.
« Des heures perdues dans les transports, c’est du temps volé aux familles, aux travailleurs et à la productivité de notre province », a déploré le président de l’Assemblée.
Parmi les pistes évoquées figurent la réhabilitation des routes, l’optimisation des feux tricolores, et surtout, la régulation des « taxis-bus » et « motos-taxis » souvent pointés du doigt pour leur rôle dans le chaos routier. Le vice-gouverneur Eddy Iyeli a rappelé les projets en cours, notamment la relance du transport fluvial, tout en appelant à « une coordination sans faille entre le gouvernement provincial et les municipalités ».
La présence remarquée du vice-gouverneur Eddy Iyeli et de la majorité des élus kinois témoigne d’une volonté affichée de consensus autour de ces enjeux. Cependant, Lévi Mbuta a averti : « Les discours ne suffiront pas. Les Kinois attendent des actes et des résultats avant la fin de cette session. »
Les semaines à venir s’annoncent donc cruciales, avec l’examen de plusieurs propositions de loi et l’allocation de budgets spécifiques.
Par Horus-Gabriel Buzitu