Ce samedi à Kinshasa, le Président Félix-Antoine Tshisekedi a inauguré la Table Ronde sur le mécanisme innovant du « CRÉDIT BONOBO », destiné à financer la conservation et la valorisation de la biodiversité au profit des communautés locales et peuples autochtones.
Issu d’un partenariat entre le ministère de l’Environnement et Développement durable, l’Institut congolais de conservation de la nature (ICCN) et la Fondation du Zoo d’Anvers (AZF), cet événement se tiendra initialement à Kinshasa avant de se poursuivre du 7 au 8 juillet à Anvers (Belgique).
Dans son discours, le Chef de l’État a qualifié les crédits BONOBO d’« initiative visionnaire et inédite qui consacre la création de la plus vaste réserve terrestre protégée de la planète ». Il a souligné la double dimension du projet : « Au-delà de sa portée écologique, ce projet incarne une ambition sociale et économique forte : celle de préserver durablement notre patrimoine naturel tout en améliorant les conditions de vie de millions de nos concitoyens engagés dans la conservation de la biodiversité ».
Le Président a également mis en avant l’importance stratégique de ces assises : « La tenue de cette Table ronde représente une opportunité en ce qu’elle offre un cadre pour définir clairement les bases d’un plaidoyer international structuré en faveur de la création d’un crédit biodiversité, propre à chaque espèce, notamment celles endémiques à forte valeur pour l’humanité, à l’instar du Bonobo, de l’Okapi, du Gorille de montagne ».
En prélude à cette déclaration, le Directeur général de l’ICCN avait affirmé que « cette Table ronde est une opportunité stratégique et technique pour amplifier les efforts que déploie la RDC dans le développement des mécanismes de paiement des services environnementaux du Bassin du Congo ».
Depuis son accession au pouvoir, le Président Tshisekedi a impulsé des réformes majeures pour renforcer la protection de la biodiversité et améliorer les conditions des populations riveraines. L’initiative phare du « Couloir Vert Kivu-Kinshasa » couvrant 544 000 km² jouera un rôle central dans la mise en œuvre de ces mécanismes financiers. Ce projet pionnier vise à protéger efficacement plus de 100 000 km² de forêt primaire, habitat de la mégafaune, tout en valorisant la biodiversité au profit direct des communautés locales dans le respect de leurs droits.
Notons que l’AZF et l’ICCN collaborent déjà dans la Réserve de faune de Lomako Yokokala (Tshuapa) via un projet d’habituation des bonobos, préfigurant les synergies opérationnelles du futur Crédit Bonobo.
Par Horus-Gabriel Buzitu