Alors que la République démocratique du Congo (RDC) poursuit ses efforts diplomatiques pour stabiliser le pays, le gouvernement affiche un mélange d’optimisme et de prudence quant à l’accord attendu après la déclaration de principes signée à Washington. « Nous sommes optimistes, mais nous restons vigilants », a déclaré Patrick Muyaya porte-parole du gouvernement congolais lors d’une conférence à l’Institut français des relations internationales (IFRI).
Devant un parterre de chercheurs et de personnalités issues des mondes économique, politique, diplomatique et académique, Muyaya a dressé un état des lieux de la situation sécuritaire en RDC, tout en évoquant les avancées récentes sur le plan diplomatique.
« Nous avons atteint ce niveau de progrès, y compris grâce à l’implication des pays européens », a-t-il souligné, reconnaissant le rôle de la communauté internationale dans les négociations en cours.
Selon le gouvernement congolais l’objectif affiché reste clair : parvenir à une solution pérenne pour mettre fin aux cycles de violence qui minent la région depuis des décennies. « Nous travaillons pour une paix durable, une paix définitive qui nous permette de commencer à parler enfin de développement », a insisté le porte-parole du gouvernement.
Cette déclaration intervient dans un contexte où les tensions persistent dans l’Est du pays, malgré les multiples initiatives de médiation (Nairobi, Doha) les attentes sont donc fortes quant à la concrétisation des engagements pris à Washington.
L’intervention à l’IFRI a permis de rappeler l’importance du dialogue et de la coopération internationale dans la résolution du conflit Rwando-Congolais. Reste à savoir si les prochaines étapes aboutiront à des actions tangibles sur le terrain.
Notons que les autorités congolaises gardent espoir, tout en appelant à la prudence. Le chemin vers la paix semble encore long, mais les fondations d’une solution négociée semblent se dessiner.
Par Dieumerci Anawezi