La capitale kényane, Nairobi, est en émoi après l’assassinat du député John Mwangi, retrouvé mort par balle dans la nuit de mercredi à jeudi près de son domicile. Militant de premier plan contre la corruption et figure montante de l’opposition, il était connu pour ses prises de position audacieuses, ce qui rend son meurtre d’autant plus troublant.
La nouvelle a provoqué une vague d’indignation dans le pays. Dès jeudi matin, des manifestations spontanées ont éclaté devant le Parlement, où des citoyens scandent des appels à la justice. « C’est une attaque contre tous ceux qui luttent pour la transparence », a lancé un manifestant sous les applaudissements de la foule.
Le président William Ruto a condamné fermement « cet acte odieux » et ordonné l’ouverture d’une enquête urgente. Les autorités n’excluent aucune piste, y compris celle d’un assassinat politique, alors que Mwangi dénonçait régulièrement des scandales financiers impliquant des membres du gouvernement.
Alors que Nairobi retient son souffle, les Kényans réclament des réponses rapides et transparentes. L’affaire relance aussi le débat sur la sécurité des lanceurs d’alerte dans un pays où la lutte contre la corruption reste un combat à hauts risques.
Rédaction : Horus-Gabriel Buzitu