Une page décisive pour l’avenir de la fonction publique congolaise a été tournée ce jeudi 24 avril 2025. Le Chef de l’État, Son Excellence Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, a personnellement présidé la cérémonie solennelle marquant le lancement des travaux d’élaboration de la nouvelle politique salariale des agents publics. Placée sous les principes de justice sociale et d’équité, cette réforme ambitieuse entend rompre définitivement avec les disparités salariales qui fragmentent l’Administration congolaise depuis des décennies.
Dans un discours empreint de fermeté, le Président de la République a dénoncé avec vigueur les inégalités structurelles entre administrations « nanties » et celles jugées « moins viables ».
« Il est temps que la loi des puissants ne prime plus sur la justice due aux plus modestes. Cette réforme n’est pas négociable : je m’engagerai personnellement à en assurer la mise en œuvre, malgré les résistances », a-t-il martelé devant un parterre de ministres, hauts fonctionnaires et partenaires sociaux. Selon lui, ce projet constitue un « tournant historique » pour restaurer la dignité des fonctionnaires et renforcer la crédibilité de l’État.
Dans la foulée de cette annonce, le Vice-Premier Ministre, Ministre de la Fonction Publique, Jean-Pierre Lihau, a dévoilé une opération de contrôle sans précédent au sein des services publics. Cette mission, qualifiée d’« historique » par ses initiateurs, vise à assainir les effectifs en identifiant les irrégularités et à établir une grille salariale équilibrée, alignée sur des critères objectifs : performance, ancienneté, transparence et responsabilité. « Nous ne nous contenterons pas de promesses. Cette mission jettera les bases d’une redistribution juste et soutenable des rémunérations, afin que chaque agent soit reconnu à sa juste valeur », a affirmé le Ministre.
Bien que l’initiative est saluée par les syndicats comme une avancée majeure, elle suscite déjà des interrogations quant à sa faisabilité, notamment face aux résistances bureaucratiques et aux contraintes budgétaires. Toutefois, le Chef de l’État a rassuré : « Les défis sont immenses, mais notre volonté est plus forte. Cette réforme n’est pas seulement économique ; elle est éthique et morale. »
Ce double chantier réforme salariale et assainissement administratif s’inscrit dans la vision globale du gouvernement de moderniser l’État et de renforcer la confiance citoyenne. Pour les observateurs, il s’agit d’un test crucial pour l’exécutif, dont la crédibilité repose désormais sur sa capacité à concrétiser ces engagements dans un calendrier serré.
En clôture de la cérémonie, le Président Tshisekedi a lancé un appel solennel : « À tous les agents publics, je dis ceci : votre travail compte, et votre nation vous rend enfin justice. Ensemble, nous bâtissons un État fort, juste et fraternel. » Un message porteur d’espoir, mais qui devra rapidement se traduire en actes pour convaincre une population en attente de changements tangibles.
Rédaction Horus-Gabriel Buzitu