La Première Ministre de la République démocratique du Congo (RDC), Judith Suminwa Tuluka, a choisi la province du Kwango pour lancer un message fort : celui de l’unité nationale face aux menaces sécuritaires et de l’urgence du développement local. Lors de sa visite ce samedi 22 mars à Kenge, la cheffe du gouvernement a alterné entre appels à la vigilance, encouragements à l’engagement militaire et annonces de projets structurants pour cette région longtemps marginalisée.

Devant une foule mobilisée à Kenge, Judith Suminwa Tuluka a rappelé avec émotion les « événements tragiques de 1997 », période marquée par des conflits destructeurs dans la région.
« Aujourd’hui comme hier, nous devons barrer la route aux envahisseurs et protéger notre souveraineté », a-t-elle déclaré, en référence aux tensions sécuritaires persistantes aux frontières du pays.
Son discours, teinté de fermeté, visait à galvaniser une population confrontée à des défis tant internes qu’externes.
La cheffe du gouvernement a salué l’engagement de plus de 300 jeunes Kwangolais récemment enrôlés dans les Forces armées de la RDC (FARDC), les qualifiant de « héros de la patrie ». Elle a toutefois exhorté davantage de jeunes à rejoindre l’armée : « Votre nation a besoin de votre courage pour garantir une paix durable ».
Au-delà des enjeux sécuritaires, Judith Suminwa Tuluka a pris en compte les préoccupations socio-économiques locales. Elle a annoncé une série de mesures pour transformer le Kwango, dont l’électrification de Kenge, la lutte contre les érosions, la réhabilitation du pont Kwango et Un hôpital général de référence.
« Le Kwango ne sera plus la périphérie oubliée de la RDC », a assuré la Première Ministre, promettant un suivi « rigoureux » de ces projets.
Après le Kasaï, le Katanga et maintenant le Kwango, la cheffe du gouvernement entend incarner une approche de proximité, mêlant écoute active et actions concrètes.
Rédaction : Horus-Gabriel Buzitu