Un procès public s’est ouvert ce mercredi devant la Cour militaire de la Gombe, à la prison militaire de Ndolo, contre Corneille Nangaa, ancien président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) et actuel dirigeant de l’Alliance Fleuve Congo (AFC), ainsi que 24 autres prévenus. Les charges retenues contre eux sont graves : crimes de guerre, participation à un mouvement insurrectionnel et trahison dans l’Est de la République démocratique du Congo.
Lors de cette audience, l’un des proches de Nangaa, M. Eric Nkuba, a fait des déclarations explosives. Selon lui, l’objectif de l’AFC ne se limite pas au Nord-Kivu, mais vise à conquérir l’ensemble du pays jusqu’à Kinshasa. Contrairement à certaines rumeurs, il a affirmé que l’AFC ne cherche pas à balkaniser le pays, mais à prendre le pouvoir dans la capitale congolaise.
« L’AFC n’a aucun intérêt à conquérir Goma ou Butembo, mais Kinshasa… Je n’ai pas trahi le Congo. Je voulais plutôt instaurer la démocratie », a-t-il déclaré Eric Nkuba.
Le procès se poursuit, et les regards sont tournés vers la Cour militaire pour des éclaircissements sur ces allégations et les implications potentielles pour la République démocratique du Congo.